Cette solution de Samsung pour réduire son empreinte carbone fait rougir Apple

Le concept est de recycler ou plutôt de surcycler son ancien smartphone et lui redonner une seconde vie avec une nouvelle fonction. Une idée nettement plus intéressante et surtout plus pertinente pour les consommateurs que la mode des chargeurs vendus en option lancée par Apple et malheureusement suivie par bon nombre de constructeurs Android dont Samsung, probablement.

Samsung a commencé à parler du projet Galaxy Upcycling en 2017 sans qu'on ne puisse voir quoique ce soit de concret se réaliser sur le marché européen. Le "revival" de cette initiative lors du CES 2021 lundi 11 janvier donne un peu plus de substance à cette belle promesse. On voir mieux comment Samsung veut parvenir à créer une expérience utilisateur et un cycle de vie de ses produits vraiment circulaires. 

L'idée de base est de permettre aux utlisateurs d'un smartphone Samsung Galaxy de transformer un appareil vieillissant en objet connecté et de l'intégrer dans un écosystème de maison connectée, plutôt que de le revendre, le jeter ou le laisser traîner au fond d'un tiroir.

Transformer vos anciens smartphones Samsung en baby phone ou en interrupteur connecté

Pour permettre cet upcycling, ce surcyclage, Samsung prévoit de publier des mises à jour logicielles censées permettre aux utilisateurs de choisir eux-mêmes quel nouvel usage ils souhaitent attribuer à leur vieux smartphone Galaxy. 

Plusieurs fonctionnalités seraient donc disponibles avec ces mises à jour afin d'adapter au mieux l'appareil à sa nouvelle mission. Le constructeur a évoqué quelques exemples durant sa conférence du CES 2021 comme la possibilité de transformer son smartphone Samsung Galaxy en baby phone.

Le téléphone serait ainsi doté de fonctions pour surveiller les bruits de votre nourrisson et détecter s'il se réveille ou s'il pleure pour ensuite vous envoyer une notification sur votre smartphone principal afin que vous puissiez vous assurer que tout va bien. 

Un autre usage potentiel montré par Samsung est la reconversion d'un smartphone Galaxy en interrupteur connecté pour gérer vos éclairages connectés en fonction de la luminosité ambiante de votre intérieur et/ou extérieur. Sur le principe, l'initiative est tout à fait louable et on peut difficilement crier au green bashing comparé à la bien sotte idée de vendre des chargeurs séparément.

Mais revenons sur terre un instant puisqu'il faut aussi s'interroger sur la faisabilité et surtout la viabilité d'un tel projet. Qu'est-ce qu'entend Samsung par vieux smartphone? Un Galaxy S9 est encore "récent" pour bon nombre d'utilisateurs qui ne sont pas près de s'en débarrasser en tant que daily, upcycling ou pas. 

Qu'est-ce que Samsung entend par smartphone Galaxy? Est-ce que seuls les haut de gamme, les Galaxy S, Note et Z Fold/Flip seront compatibles avec les mises à jour nécessaires à l'upcycling? Ou est-ce que le projet s'étendra au milieu et entrée de gamme des Galaxy A? 

Samsung va-t-il assurer une intercompatibilité de ces fonctions surcyclées avec un écosystème de maison connectée existant? Ou le géant sud-coréen va-t-il faire le forcing sur une solution propriétaire et exclusive? Dernière question: Est-ce qu'on a besoin de Samsung ou d'un quelconque constructeur et de mises à jour spécifiques pour surcycler ses vieux smartphones soi-même?

Pour faire de son projet une solution pertinente et "seemless", avec le moins de contraintes possibles à son adoption, Samsung se doit de proposer une réelle valeur ajoutée comme une intégration poussée de ses smartphones dans l'écosystème. Il faut une intercompatibilité et une interopérabilité entre le ou les smartphones et tous les objets connectés de la maison que des applications tierces ne proposent pas déjà.

Comme c'est souvent le cas avec les annonces du CES, nous ne savons pas exactement quand Samsung commencera à proposer ces fonctionnalités, mais ce dossier promet d'être passionnant. Bien plus en tout cas que celui des blocs chargeurs vendus plein pot en option pour soi disant sauver la planète et jamais, Ô grand jamais pour augmenter ses marges aux frais des consommateurs.