Comment l'IA modifie les emplois dans le secteur de la technologie

Le Forum économique mondial n'a guère contribué à apaiser les inquiétudes en annonçant l'an dernier que l'IA supprimerait 83 millions d'emplois dans le monde d'ici à 2027. Et après 18 mois de licenciements dans le secteur de la technologie (liés non seulement à l'IA mais aussi aux retombées de la pandémie), d'autres têtes sont tombés fin juillet lorsqu'il est apparu que Google prévoyait de remanier son Assistant afin d'y intégrer l'IA générative.

Selon un courriel envoyé aux employés, cette mesure entraînerait une réduction des effectifs dans cette unité. Amazon s'apprête à lancer des mesures similaires pour Alexa, sans doute avec des stratégies de dégraissage similaires; d'autres entreprises suivront certainement.

Pour les travailleurs qui observent la France, il n'est pas étonnant que les attentes concernant l'impact de l'IA sur l'emploi soient pessimistes, selon un baromètre Ipsos pour le Forum économique mondial de Davos l'année dernière. Les données de ce baromètre montrent que seuls 31 % des travailleurs français voient plus d'avantages que d'inconvénients à l'IA.

Toutefois, il est aussi utile d'être morose à propos des progrès de l'IA que de redouter les lundis matin: ils arriveront de toute façon. L'intelligence artificielle sur le lieu de travail ne doit pas nécessairement être une prise de contrôle hostile, et les plus optimistes prévoient un avenir dans lequel nous accueillerons nos nouveaux collègues robotisés.

Le déplacement n'est pas un licenciement

Tout d'abord, dans de nombreux cas, l'IA a conduit les employeurs à déplacer des travailleurs plutôt qu'à les licencier, car il est largement admis que le cerveau humain reste superlatif pour les tâches créatives cruciales qui nécessitent de la nuance et de l'expérience de vie, telles que la résolution de problèmes et la prise de décisions de haut niveau.

Par conséquent, les travailleurs du secteur technologique qui occupent actuellement des postes compatibles avec l'IA pourraient se trouver en bonne position s'ils se reconvertissent dans l'informatique et la programmation avancées. Une étude prospective réalisée par McKinsey en 2018 a prédit que la demande pour ces fonctions de haut niveau pourrait augmenter de 90 % au cours de la prochaine décennie.

Par ailleurs, le même rapport prédit une augmentation des besoins en travailleurs dotés d'excellentes compétences sociales et émotionnelles - le type de compétences clés et diplomatiques sur le lieu de travail que les machines, de par leur nature même, ont du mal à maîtriser.

Les fonctions du secteur technologique les plus menacées par la quatrième révolution sont la saisie et le traitement des données, l'assistance à la clientèle, l'infrastructure et la maintenance informatiques, la cybersécurité, l'analyse financière et la création de contenu.

Si vous souhaitez savoir dans quelle mesure votre fonction actuelle résiste à l'avancée de l'automatisation, une université suisse a mis au point un outil de vérification en ligne.

Cependant, de nouveaux secteurs sont déjà en train de se former pour répondre aux exigences que l'IA nous impose en tant que travailleurs et en tant qu'êtres humains. Il s'agit notamment des domaines de la réglementation et de la gouvernance de l'IA, de l'éthique de l'IA au sein des entreprises et de douzaines de fonctions techniques spécialement conçues pour maîtriser la puissance de cette nouvelle technologie.

Des compétences supérieures pour la résilience

La clé pour les travailleurs humains sera d'identifier les lacunes dans leur propre base de connaissances et de se perfectionner ou de se recycler pour réussir dans un futur lieu de travail qui pivote autour de l'IA.

Certaines entreprises ont pris les devants en préparant leurs travailleurs à l'assaut de l'IA. Ikea a formé des milliers d'employés de son service clientèle aux conseils de décoration d'intérieur à distance et affirme n'avoir subi aucune perte d'effectifs.

Dès 2019, Amazon a commencé à recycler une cohorte de ses travailleurs américains via son projet Upskilling 2025, doté de 700 millions de dollars. L'objectif était de compenser l'inévitable automatisation des entrepôts de la marque.

La requalification sera aussi cruciale que l'upskilling pour les travailleurs de l'industrie technologique, et les compétences de première ligne plaçant les humains dans des rôles dans les tranchées aux côtés des bots seront primordiales. Il s'agit notamment d'ingénieurs prompts, de formateurs en IA, d'auditeurs en IA, d'éthiciens de l'IA et de gestionnaires de machines qui supervisent le matériel qui fait fonctionner l'IA.

Le page Offres d'emploi est un excellent endroit pour rechercher de nouveaux postes auprès de dizaines d'entreprises, dont les trois ci-dessous, qui s'engagent dans l'ère de l'IA.

Ingénieur en automatisation QA, Ledger, Paris

Ledger, la plateforme mondiale d'actifs numériques et de Web3, recrute actuellement un Ingénieur en automatisation QA. Vous aurez pour mission d'automatiser les scénarios d'intégration et d'intégrer les tests dans les pipelines CI/CD, ainsi que de concevoir une architecture réutilisable.

Un minimum de trois ans d'expérience en développement d'automatisation Typescript ou Java est requis, ainsi que des outils web tels que Cypress/Selenium, des tests API/UI et Git/GitHub. Python, les tests de blockchain et AWS sont un plus. Postulez pour ce poste dès maintenant.

Expert en solutions de développement Microsoft, Société Générale, Fontenay-sous-Bois

La Direction des Systèmes d'Information de la Société Générale recherche un Expert en solutions de développement Microsoft (VB, Access, PowerBi) pour rejoindre l'équipe. Le candidat définira l'architecture logicielle de l'unité et sera amené à collaborer avec les interlocuteurs métiers et les développeurs.

La formation et l'assurance qualité feront partie de votre quotidien. SG affirme offrir un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée, avec des options de télétravail. Postulez pour ce poste dès maintenant.

Ingénieur logiciel senior Fullstack, PayFit, Paris

La société PayFit, basée à Paris, fournit des solutions de gestion de la paie et des employés basées sur le cloud aux petites et moyennes entreprises. L'Ingénieur senior Fullstack collaborera avec les équipes et se concentrera sur l'amélioration continue des processus qui fournissent les solutions. C'est un rôle idéal pour un ingénieur full stack qui a de l'expérience dans les produits et SaaS.

Vous serez encouragé à adopter des méthodes de travail Agile et vous devrez être un excellent communicateur. En retour, ce poste offre la possibilité de travailler en France, en Espagne ou au Royaume-Uni, ainsi que des opportunités de formation continue. Postulez pour ce poste dès maintenant.

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