Informaticiens, designers, commerciaux : qui se cache derrière les applications Android ?
Puisque le mobile et les objets connectés représentent l'avenir, de plus en plus d'entreprises et de particuliers tentent leur chance et se tournent vers cet Eldorado technologique. Cependant, le chemin est semé d'embûches et nombreux sont ceux qui se lancent dans l'aventure sans vraiment savoir où ils vont. Vous trouverez ci-dessous les différentes positions à pourvoir si vous désirez créer votre application et la monétiser, dans un ton quelque peu décalé.
L'analyste : celui qui vous empêche de faire n'importe quoi
Son travail consiste à étudier le potentiel de votre future application. Au stade où l'analyste intervient, cette appli n'est encore qu'un rêve et les analystes, aussi sadiques soient-ils, ont la facheuse tendance de briser les espoirs des développeurs qui se voient déjà dans le Top 10 du Play Store.
La première question que l'analyste va se poser est la suivante : est-ce que votre application a une chance de rencontrer le succès ? Ne riez pas, bon nombre de développeurs décident de faire des applications sur des sujets tout simplement parce qu'il leur plaît, mais le marché peut être saturé ou tout simplement pas fructueux.
L'analyste est par nature un peu peureux et il va passer des heures à chercher des chiffres, faire des statistiques et autres études afin de se décider à faire quelque chose.
L'informaticien : celui qui fait des choses que vous ne comprenez pas
L'informaticien est un être un petit peu à part. Pour le commun des mortels, il représente un croisement entre le super-héros et le chaman, puisqu'il arrive à faire des miracles de manière assez incompréhensible. Si vous désirez créer une application, vous aurez besoin d'au moins un de ces héros des temps modernes.
En théorie, créer une application est à la portée de tous. En pratique, il vous faut une application de qualité sinon la marée de commentaires négatifs risque rapidement de s'abattre sur votre page sur le Play Store. Autrement dit, il vaut mieux laisser un vrai développeur faire les choses à votre place.
L'univers obscur de ces créatures ne se limite pas aux lignes de codes, nous pouvons y trouver également des informaticiens chargés des bases de données et, si vous pensez devenir populaire, vous aurez probablement besoin de quelqu'un pour s'occuper de votre site web.
Le designer : celui que l'on oublie facilement
A première vue, nous pourrions penser que le design d'une application n'a aucune importance s'il s'agit de football ou pour regarder des vidéos de chats. Que nenni, messeigneurs ! Si sur un plan purement pratique son utilité est proche de celle d'une piscine plein-air au Pôle Nord, il faut garder à l'esprit que les utilisateurs ne veulent pas utiliser quelque chose de moche.
Votre application peut être révolutionnaire mais, si vous avez 3 couleurs et deux figures géométriques dessus, la seule chose qui passera à l'esprit de l'utilisateur est l'absence de créativité. "Quand on voit la tête de l'application, on n'a pas envie de l'utiliser", voilà ce que l'on pourrait en dire.
Vous voulez éviter cette situation ? Alors trouvez un professionnel qui vous fera quelque chose de propre, de joli et d'intuitif. Il va sans dire que si vous désirez créer un jeu, il vous faudra toute une ribambelle de spécialistes en design, 3D et toute la tribu des graphistes.
Le commercial : celui qui a des chiffres plein la tête
Ce bonhomme là n'est généralement pas le plus rigolo. Sa mission est simple : faire en sorte qu'avec votre application vous gagnez plus d'argent que vous en investissez. Vous pouvez penser qu'il a tendance à rigoler toute la journée: il est souvent en déplacement et le reste du temps il est au téléphone.
Ne vous fiez pas aux apparences, il travaille dur et est souvent sujet au stress. Il a des responsabilités : s'il fait mal son travail, l'application ne rapportera pas suffisamment d'argent (voire n'apportera pas d'argent du tout). Le commercial arrive à ses fins de bien des manières : il développe des contacts afin d'organiser la publicité (aspect marketing), ou part dans de sombres calculs pour optimiser les ventes de l'application et/ou les publicités.
Le chef de produit : celui qui est fourbe et manipule les utilisateurs
Il existe différents moyens de monétiser une application. Si la votre utilise des achats in-app, sachez qu'il faut construire une stratégie : rendre les utilisateurs accros à votre jeu/votre application et choisir le bon moment pour demander à l'utilisateur de payer.
Cet individu est très intelligent dans son travail, il rejoint un petit peu l'analyste sur l'étude du terrain mais il va plus loin et prévoit le comportement des utilisateurs. Par exemple, il va rendre les 10 premiers niveaux du jeu faciles afin que vous puissiez jouer une heure sans trop de problèmes, la qualité du jeu ayant pour objectif de vous rendre dépendant. Ceci fait, le gestionnaire de produit corsera le niveau 11 et rendra le niveau 12 impossible, de manière à ce que vous ayez besoin d'effectuer un achat in-app.
Il est vil, il est fourbe, il est infâme, mais il est indispensable.
Le patron : celui qui fait la morale à tout le monde
Lui, c'est le plus pénible de tous. Il vient à toutes les réunions et veut tout savoir sur tout le monde (et oublie généralement tout 10 minutes après), a tendance à stresser tout le monde dès que quelque chose ne lui plaît pas et surtout il ne comprend pas que ses employés ne travaillent pas le dimanche matin.
Plus sérieusement, c'est celui qui joue le plus gros dans l'histoire car il s'agit de sa boîte et c'est lui qui est le plus concerné par le succès de l'application. Dans cette perspective, on comprend mieux qu'il prenne les choses autant à coeur et soit aussi râleur, mais des cours de diplomatie ne lui feraient pas de mal.
Conclusion : si vous voyez gros, ne faites pas les choses à moitié !
Bien évidemment, plus votre application sera complexe, plus il faudra de personnes pour y travailler dessus. A moins de les forcer à travailler jour et nuit (mais cela risque de poser quelques problèmes légaux), vous devrez embaucher de nouveaux employés.
Créer une application est à la portée de tout le monde. Créer une application de qualité est déjà plus difficile, et la monétiser sur le long terme implique de solides connaissances (ou un peu de chance). Avez-vous l'intention de faire fortune avec une application ?
Le "faire joli" ne me préoccupe pas plus que cela. Le comportement qui consiste à se fondre dans la masse pour être certain "d'être populaire" et représentatif du "comment il faut se comporter pour être normal" ne cesse de m'inquiéter car elle a toujours permis, entres autres, d’envoyer "la masse" se faire tuer à la guerre de 14-18 parce qu'il fallait être revanchard de 1870 et d'y être tout à fait opposer avant 39 parce que "la masse" avait encore raison pour cause de massacre entre 14 et 18. On a vu comment la masse pouvait avoir raison entre 39 et 45. Donc, vous avez raison puisque l'ultra majorité "pense" comme il faut (je devrais écrire "ne pense pas") Quant à la préhistoire, c'est sans beaucoup de doute une des périodes les plus intéressantes de l'art, d'ailleurs beaucoup copiée aujourd'hui, par les designers qui travaillent pour Internet ou l'art contemporain.
Je ne changerai pas votre avis, je mets le mien à côté du vôtre. Les jugements de valeur, je vous les laisse car vous y êtes encore plus fort que moi.
Qu'AndroïdPIT puisse avoir tort vous rassure car il est plus important apparemment pour vous, d'avoir une apparence conforme que de véhiculer des idées intéressantes mais cela vous intéresse-t'il aussi ?
Excellent article qui nous rappelle que, dans leur ensemble, les créations humaines, quelles qu'elles soient, résultent d'un travail de groupe où chaque maillon est essentiel. Bien sûr il y a des cas isolés, ça s'appelle le génie, et ça ne court pas les rues...
Une autre analyse consisterait à sérier non pas les acteurs mais les motivations de l'application: le côté pratique pour l'utilisateur, le côté rendement - côté client et côté vendeur - , le côté artistique, le côté stratégique dans la guerre économique, etc. Comme pour les acteurs tous ces aspects de l'application sont importants... et incontournables!
Super article qui nous permet de visualiser le boulot nécessaire à fournir pour créer une application.
Et surtout, bien calculer; pour pouvoir rentabiliser son investissement.
Je pensais qu'une application soit difficile à créer, mais pas à se point là.
Maintenant, quand j'utilise une application, j'ai une idée sur le temps, l'argent et la connaissance nécessaire pour la mettre au point.
C'est un article très intéressant sur une face cachée d'Android.
Moi, j'ai une question sur une fonction que je ne saisis pas bien : le patron. Est-ce l'organisateur qui met en contact et fais travailler ce groupe ainsi décrit pour motiver gravement les différents intervenants qui bossent sous ces ordres et peut-il être l'homme (ou la femme) à l'origine de l'idée de départ de cette application évidemment géniale qui va révolutionner le monde des geeks et mêmes des non-geeks ?
En tout cas, c'est un bon moyen de réfléchir à ce que peux être la réalité du promoteur d'une nouvelle application qui nous transformera tous ou presque en futur Bill Gates, Carlos Slim ou autres nababs de l'internet que nous rêvons tous de devenir !!
Bon, j'ai pas que ça à faire, j'y retourne ... mes milliards m'attendent.
"Le designer, celui qu'on oublie facilement" : ah ben ça c'est sûr, chez Androidpit ils l'ont très vite oublié... Pour un média consacré à Android, ils devraient penser à mettre Material Design sur leur application, non ?
Vers un comportement moutonnier ? Pour faire plaisir aux autres brebis jamais égarées, toujours dans le rang, le petit doigt sur la couture ? Non merci bien, très peu pour moi. Alors, pour bêler avec le troupeau des vérités tellement creuses qu'elles font plaisir à tous les routiniers qui se jugent modernes et formidables sans y voir de contradiction et se font tondre pour être jamais moins populaire tout en voulant qu'on ne les confondent pas avec les "vrais gens", pardon le Peuple, qu'ils appelleraient facilement le troupeau par peur qu'on les confondent tant leur supériorité est confondante. Encore une mode indémodable qui sera oubliée aussi vite que les autres, entassées sur les décombres de l'avant-dernière et attendant toujours la suivante. Il faut bien être plus geek que les vrais geeks, je veux dire qu'à défaut de pouvoir prendre leurs places, il faut donner le change ...
C'est très joliment dit mais ça n'empêche rien au fait que l'appli Androidpit est moche... du Holo Design comme on en faisait à la préhistoire.