À l’occasion de la publication du baromètre numérique des français réalisée par le Credoc, on apprendra que la déconnexion est surtout difficile pour près d’un français sur deux , la faute à des usages devenus d’abord exclusifs sur internet !!
◾️Une déconnexion difficile d’abord parce qu’on n'a pas le choix
Dans une société de plus en plus numérisée, il devient difficile de « faire sans » au quotidien. En 2022, plus d’une personne sur deux déclarent ne pas pouvoir passer plus d’une journée sans qu’internet leur manque, alors qu’elles étaient moins d’une sur trois en 2016.
Les courriels restent de loin le service dont les internautes ont le plus de mal à se passer. Internet apparaît aussi de plus en plus indispensable pour la réalisation de démarches administratives (+ 22 points). Depuis 2016, les messageries instantanées ont pris une place plus importante dans les pratiques (20% des personnes interrogées estiment qu’elles font partie des deux services les plus incontournables)
◾️Parce qu’il faut bien tuer l’ennuie
Les Français utilisent internet tous les jours, y compris dans les interstices de la vie quotidienne, les « temps morts » comme les moments d’attente ou de trajet sont de plus en plus mis à profit pour saisir son smartphone, pour naviguer sur internet (70%) ou regarder des vidéos (50%), jouer (47%), envoyer des SMS (76%) et bien d’autres usages encore, au détriment des activités plus traditionnelles comme la lecture d’un livre ou d’un journal papier (53% contre 63% en 2013).
Cet attrait pour le numérique provoque même une sensation de manque dès les premières heures pour 31% de la population. Mais cette sensation gagne la majorité de la population au bout d’une journée et les quatre cinquièmes de la population après deux ou trois jours.
◾️Des français qui peuvent aussi prendre de la distance
Est-ce une posture liée à la multiplication des applications et des discours visant à limiter le temps d’écran, ou une réalité ? Une forme de distance aux réseaux sociaux semble poindre : la proportion des personnes considérant ne pouvoir s’en passer diminue par rapport à 2016.
La consultation de sites d’information d’actualités en ligne est considérée comme un usage moins incontournable (15% de la population, contre 26% en 2016, soit- 11 points), possiblement concurrencée par de nouveaux mediums, par exemple les podcasts et émissions dites « natives », c’est-à-dire directement conçues pour internet, qui cultivent souvent une forme de décalage à la fois dans le ton et les sujets traités.
◾️Une connexion qui prédomine pour la télévision
83% des Français équipés d’un téléviseur et possédant une connexion fixe à domicile déclarent recevoir la télévision via la box d’un fournisseur d’accès à internet sur au moins un poste. Cet usage est principalement motivé par la qualité de réception (53 % d’entre eux), la diversité des services proposés (39 %) et l’accès direct à des abonnements (38 %). A l’inverse, 17% des Français équipés en téléviseur et connexion internet à domicile n’ont pas recours aux offres TV des FAI. Les deux tiers (66 %) d’entre eux se déclarent satisfaits de l’offre de chaînes et de services de la TNT. Une proportion quasiment équivalente (63%) ne se dit pas prête à payer pour regarder la télévision.
◾️Une déconnexion qui se vit vraiment avec la radio
Si 3 Français sur 4 (75 %) écoutent la radio ou des contenus audio comme des podcasts ou de la musique, diffusés en direct ou disponibles à la demande, le poste de radio avec réception FM ou DAB+ reste le mode d’écoute principal par rapport à l’écoute sur internet : 65% des auditeurs écoutent le plus souvent la radio grâce à ce canal, contre seulement 35% via internet. La satisfaction (75%) et l’habitude (70%) des auditeurs du poste de radio constituent les principales raisons de l’écoute de la radio ou de contenus audio via le réseau hertzien. Le choix de la consommation par internet s’explique principalement par la liberté offerte par ce canal dans le choix des contenus et le moment de l’écoute, pour 51 % des auditeurs par internet.
◾️ Une logique d’autrement, mais pas forcément de mieux, qui pose problèmes
La dématérialisation des services publics se déploie depuis deux décennies avec une forte accélération récente. Celle-ci semble créer quelques difficultés. On constate en effet une augmentation de la part de personnes ayant au moins parfois des difficultés à effectuer des démarches administratives en ligne (54%, + 16 points par rapport à 2020). Face à ces difficultés, la solution la plus plébiscitée est de demander des explications pour réussir à réaliser la démarche seul (40%, + 16 points par rapport à 2020). Par conséquent, lorsqu’ils font face à des difficultés en ligne, en moyenne, les Français préfèrent apprendre et monter en compétence pour gagner en autonomie, d’autant plus que ces démarches en ligne mobilisent souvent des données personnelles sensibles et peuvent avoir des effets importants sur la vie quotidienne.
🍃Un complet état des lieux qui pointe du doigt nos difficultés face une déconnexion de plus en plus difficile quand les usages deviennent exclusifs à internet, on en reparlera !!
— Modifié le 9 avr. 2023 à 08:09:54
Keep Calm and Love Android.
Contenu éditorial recommandé
Avec ton accord, un contenu externe est chargé ici.
En cliquant sur le bouton ci-dessus, tu acceptes que des contenus externes soient affichés. Des données personnelles peuvent alors être transmises à des fournisseurs tiers. Tu trouveras plus d'informations à ce sujet dans notre Déclaration de protection de données.