Huawei sans Google: Nous ne devrions pas enterrer le géant chinois si vite
Loin de Google, loin du cœur. Un bon appareil photo, une autonomie solide et tout cela dans un beau design. À première vue, les smartphones Huawei semblent être à la pointe des standards marché. Tout serait parfait si ce n'était pas pour ce fichu problème d'absence des services mobiles de Google. Mais à mon avis, nous ne devrions pas pour autant lâcher Huawei aussi rapidement.
Cela reste un problème de taille pour la technosphère et pour Huawei. Un smartphone Android qui est censé fonctionner complètement sans les services et applications de Google. Un pur blasphème et un état de fait que beaucoup d'utilisateurs n'apprécient apparemment pas non plus.
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Comme l'a montré un sondage soumis à nos lecteurs, une majorité d'entre vous ne sont pas prêts à renoncer à leurs services Google. Surtout pas pour un système alternatif qui est encore aux prises avec des problèmes de maturité. Cepedant, comme les 43% de répondants à ce même sondage, nous ne devrions pas enterrer le système HMS de Huawei pour autant.
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L'évangile selon Google: vous êtes avec ou contre moi
Notre monde des smartphones est fondamentalement très simple. Il existe deux grandes religions qui réunissent leurs propres communautés d'adeptes, Android ou Apple. Ceux qui ne se déplacent pas dans l'écosystème d'Apple et sont attachés aux smartphones Android sont inévitablement soumis au Google-isme. Et ce sont des consommateurs assez nombreux si l'on considère qu'Android a une part de marché écrasante de 72,3% parmi les systèmes d'exploitation mobiles utilisés dans le monde. (Statistiques)
La possibilité d'adapter son smartphone Android à ses propres souhaits et ne pas être limité par le carcan d'Apple en est une des principales raisons. Mais cela n'est possible que si l'on suit à la lettre les préceptes canons dictés par les services mobiles de Google (GMS), dont on fait tant l'éloge.
En fait, au cours des dernières années, Google a développé des kits de développement logiciel (SDK) et des interfaces de programmation d'applications (API) qui permettent aux développeurs de créer plus facilement des programmes et des applications et de les relier aux services Google, comme les services de co-voiturage ou de VTC qui se connectent à Google Maps pour vous indiquer la position des véhicules.
Mais en même temps, l'étroite imbrication de l'écosystème rend presque impossible pour un fabricant comme Huawei d'être compétitif dans le monde des smartphones. De nombreuses applications créées ne fonctionnent plus qu'avec les GMS monopolistiques. C'est un problème auquel Huawei doit lui aussi faire face.
Une crise de la foi: sans Google, ça ne marchera pas - si?
Huawei utilise toujours le système d'exploitation Android pour ses smartphones, oui. Mais Huawei ne peut plus travailler avec la plateforme GMS. En raison de l'embargo américain, l'entreprise chinoise ne recevra plus de licences Google et se trouve en difficulté en raison de la forte monopolisation des services et applications Google dans les smartphones Android.
Afin de ne pas devoir se retirer complètement du marché des smartphones, la société chinoise travaille intensivement sur sa propre plate-forme existante appelée Huawei Mobile Service (HMS), tout en occupant le terrain tant que faire se peut en recyclant certains de ses anciens modèles phares, toujours équipés des GMS.
Ce qui manque aux utilisateurs d'Android, ce sont des services Google éprouvés comme Gmail ou le Play Store. Et même si Huawei a déjà des marques connues comme TikTok ou Amazon dans son AppGallery, elle n'atteindra la taille du Play Store que si les fabricants d'applications sont prêts à adapter leurs logiciels au HMS de Huawei. À cette fin, Huawei propose aux développeurs, via HMS Core, des API et des SDK correspondants, mais on peut probablement supposer qu'ils sont loin d'être aussi mûrs que ceux que Google a pu développer ces dernières années.
Mais avant d'écarter Huawei pour cette raison, nous devrions considérer que nous regardons du point de vue du monde occidental. Si l'on regarde la Chine, Huawei se porte plutôt bien. Sa part de marché dans les ventes de smartphones s'élève à 38,5 % au quatrième trimestre 2019, bien devant des entreprises comme Apple, qui est arrivé avec une part de marché de 14,4 % (Statista).
D'un point de vue commercial, j'ai du mal à croire que les développeurs d'applications ne se concentrent que sur les marchés purement occidentaux. Pour pouvoir continuer à vendre des applications à l'Est ou en Orient et ainsi ouvrir de nouveaux groupes d'utilisateurs, certains des développeurs d'applications les plus connus feront affaire avec Huawei.
Et il est peu probable que Google soit également disposé à concentrer sa position précédemment dominante uniquement sur le marché occidental. D'autant plus que Huawei évite actuellement habilement l'interdiction américaine avec la nouvelle édition des anciens modèles et reste dans la course sur le marché des smartphones. Huawei n'a donc absolument pas dit son dernier mot.
En fin de compte, la question se pose de savoir comment les deux parties peuvent se réunir pour parvenir à une situation gagnant-gagnant malgré l'embargo américain.
Le schisme d'une religion unique pour les smartphones
Même avec l'embargo américain, Huawei continue d'être une taille que Google prend au sérieux. Ce n'est pas pour rien que la société a essayé à plusieurs reprises d'obtenir des autorisations spéciales afin de pouvoir continuer à délivrer des licences à Huawei. Et surtout les nouvelles rééditions de Huawei montrent que la marque chinoise est également consciente qu'actuellement rien ne fonctionne sur le marché occidental sans Google.
Les deux entreprises n'ont pas vraiment beaucoup d'occasions de se remettre ensemble. Huawei, par exemple, ne semble pas pouvoir laisser derrière lui l'interdiction américaine dans un avenir proche. Mais même si ce point est atteint et que Google est autorisé à délivrer à nouveau des licences, on peut se demander si Huawei se soumettra à nouveau complètement à la religion GMS.
J'avoue que je réfléchis depuis longtemps à la façon dont ces deux grands peuvent enfin se retrouver et je suis d'accord avec mon confrère Shu. Il a souligné qu'il serait utile pour les deux parties que GMS soit proposé en tant qu'application dans l'AppGallery.
De cette manière, Google pourrait faire ses premiers pas sur le marché chinois avec le soutien de Huawei, et en même temps Huawei pourrait utiliser les services mobiles de Google en parallèle avec HMS pour proposer rapidement des applications conçues pour les GMS sans le Play Store. Une situation gagnant-gagnant, qui me semble logique, si les autorités américaines ne se mettent pas en travers de la route.
Google est interdit en Chine par le gouvernement Chinois et non pas par Trump et ce bien avant l'histoire entre Huawei et les usa , faut pas tous mélangé
Ton sondage ne veux rien dire car dans les 43 % des lecteurs d'Android Pit qui disent que sans les services Google ça ne les dérange pas , combien ont ils acheter ou envisagé un P 40 , P 40 pro ? Je vais te le dire 1% des lecteurs sur Android Pit car la grande majorité de nos lecteurs sont des fans de smartphones à petit budget genre entre 100 et 400 euros maximum et si le p40 se vendait si bien en Europe pourquoi Huawei viens de sortir un Huawei p 30 pro new edition !! Tous simplement parce qu'il à les sévices Google paradis , pour relancé les ventes en Europe dans le segment premium
Mais c'était bien essayé