L'OMS communique sur TikTok pour sensibiliser les jeunes
Depuis vendredi dernier, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) communique à travers son compte sur TiKTok. Critiquée et moquée sur les réseaux sociaux dans un premier temps, cette campagne de sensibilisation vise à utiliser tous les moyens numériques disponibles afin de faire aux rumeurs, fausses nouvelles et exagérations de tout type. L'OMS se défend de faire uniquement son travail et entend viser les jeunes adultes et adolescents qui comptent parmi les plus assidus utilisateurs de cette plateforme.
Le choix avait de quoi surprendre. L'instance médicale et sanitaire la plus importante au monde ouvrait pour la première fois un compte sur une application de partage réputée être un réseau social pour jeunes adultes et adolescents. Les premières critiques ont immédiatement dénoncé le mélange des genres et rappellé que TikTok avaient fait l'objet de nombreuses controverses : accusations de collectes illégales de données, accusations de promouvoir le narcissisme et l'hypersexualisation de ses jeunes utilisateurs, accusations de ne pas lutter contre le cyber-harcèlement voire accusations en Inde de propagations de contenus pornographiques.
Sous surveillance du Comité pour l'investissement étranger aux Etats-Unis après une demande du sénateur républicain Marco Rubio, la marque a par le passé déjà été condamnée aux Etats-Unis à une amende de 5,7 millions de dollars par la Federal Trade Commission américaine. Malgré ses déboires, l'entreprise déclare compter plus d'un milliard d'utilisateurs dans le monde et continue de connaître un énorme succès chez les adolescents. Contre toute attente, TikTok était même devenue fin 2018 l'application comptant le plus téléchargement au monde avec 45,8 millions de téléchargement selon les estimations.
Le choix de l'OMS s'inscrit de ce fait dans une optique de toucher davantage d'utilisateurs des réseaus sociaux, les jeunes en particulier. Lancé vendredi dernier, son compte a déjà 162 000 followers et 1.2 millions de likes. Alors que la plateforme se caractérise par de courtes vidéos amusantes, l'OMS a choisi un ton sérieux sans pour autant tomber dans un discours alarmiste ou donneur de leçons. Dans sa première vidéo, la responsable du Pôle prévention de l'OMS, Benedetta Alleganzi, rappelle uniquement aux jeunes les mesures d'hygiènes élémentaires.
@whoWe are joining @tiktok to provide you with reliable and timely public health advice! Our first post: How to protect yourself from ##coronavirus ?
♬ original sound - who
Quand à sa seconde vidéo, elle est encore plus simple et directe puisque la responsable du programme d'urgence sanitaire de l'organisation, April Baller, y explique concrètement quand et comment porter un masque de protection.
@whoWhen & how should masks be worn in order to protect against the new ##coronavirus ?
La désinformation est très présente dans les médias sociaux. Les géants du net à l'instar de Facebook semblent avoir faits un premier pas dans la lutte contre celle-ci. Le choix de TikTok n'est pas dû au hasard dans la mesure où l'on a reporté de nombreuses vidéos d'adolescents simulant être infectés par le coronavirus ou véhiculant des propos racistes contre les Chinois. La volonté de l'OMS de toucher les jeunes est donc devenue presque un réflexe au temps des réseaux sociaux et du numérique tout puissants.
Que pensez-vous de cette décision de l'OMS ? S'agit-il finalement de diffuser des informations vitales sans trop tenir compte des médias numériques de diffusion ?
Source : MIT Technology Review
Alléluia, on est sauvé
Se mettre au niveau de ce type d'application est une preuve (s'il en fallait une ???) que le mélange des genres (addictions numériques diverses et prévention médicale) est une caractéristique de notre monde... de dingues (pour paraphraser Emmanuel M.)
Soyez disruptif qu'il disait 😜
Ils ne se mettent pas au niveau de ce type d'application puisque, d'après ce que dit l'article, " Alors que la plateforme se caractérise par de courtes vidéos amusantes, l'OMS a choisi un ton sérieux sans pour autant tomber dans un discours alarmiste ou donneur de leçons"
Après, c'est sûr que pour sensibiliser les crétins, il faut aller les chercher là où ils se trouvent...
CQFD