Google enquête : les lecteurs optiques d'empreintes digitales peuvent ne pas être sûrs
La course pour produire le smartphone avec le rapport corps/écran le plus élevé a permis aux fabricants d'innover, notamment en ce qui concerne les différents systèmes de déverrouillage biométrique. Les nouveaux lecteurs d'empreintes digitales intégrés dans les écrans sont certes attrayants, mais sont-ils tout aussi sûrs ? Google semble vouloir le découvrir.
Les lecteurs d'empreintes digitales intégrés dans les écrans sont certainement l'une des modes du moment. Les constructeurs "un peu exotiques" expérimentent la technologie depuis plusieurs générations alors qu'en Europe, nous commençons à peine à découvrir cette innovation grâce à des fabricants tels que OnePlus, Vivo ou OPPO.
Ces lecteurs d'empreintes digitales sont meilleurs que les premiers modèles sur le marché, mais ils ont tous une chose en commun : ils sont basés sur la technologie optique. Il semble que Google ait quelques doutes sur la sécurité de cette méthode de déverrouillage biométrique.
Le géant de Mountain View semble étudier la question pour décider s'il faut permettre l'utilisation de ces capteurs dans des applications qui nécessitent plus de sécurité (banque, paiements par smartphones, etc...). David Ruddock, qui a publié l'histoire qui lui est parvenue à l'oreille pendant le CES 2019, l'explique :
Another CES Story: I've heard Google is currently investigating whether current optical fingerprint sensor designs are secure enough to be used for TrustZone auth (mobile payments, banking apps, etc).
— David Ruddock (@RDRv3) 14 gennaio 2019
There is real concern optical FPRs may be too easy to spoof.
Si Google découvrait que ces capteurs ne sont pas sûrs, il pourrait créer ce qu'on appelle une "TrustZone" qui empêcherait l'utilisation de ce système d'authentification et obligerait les utilisateurs à utiliser l'ancien et coûteux PIN dans les applications.
Si ces hypothèses se vérifient, nous pourrions dire adieu à de nombreux smartphones équipés de lecteurs optiques d'empreintes digitales intégrés dans l'écran. Les fabricants devraient recourir à d'autres types de technologies comme les scanners 3D pour le visage, ce qui ralentirait certainement la démocratisation de cette fonctionnalité.
If Google decides optical FPRs aren't secure enough for TrustZone, you can probably say bye-bye to most in-screen fingerprint phones. The only other option right now is ultrasonic (Qualcomm being the major vendor).
— David Ruddock (@RDRv3) 14 gennaio 2019
The other option? Projection-based facial recognition.
Une alternative existe
Heureusement, il existe une alternative : les lecteurs d'empreintes digitales à ultrasons. Ces capteurs sont plus précis et représentent une meilleure solution technique. Cependant, ils sont aussi plus coûteux. Le plus grand fabricant actuellement sur le marché est Qualcomm. Il n'est pas étonnant que l'un des plus gros clients de cette technologie soit donc Samsung, qui a l'intention de l'utiliser dans son nouveau flagship, le Galaxy S10, qui sera certainement tout sauf bon marché.
Samsung n'est cependant pas le premier à utiliser les capteurs à ultrasons de Qualcomm. Le premier smartphone à utiliser cette technologie a été le Huawei Mate 20 RS Porsche Design et je dois avouer que je n'ai pas été surpris par la vitesse de reconnaissance qui est, quoique légèrement, inférieure à celle des lecteurs d'empreintes digitales classiques. Nous espérons que la gamme Galaxy S10 utilisera une technologie améliorée.
Appréciez-vous les lecteurs d'empreintes intégrés à l'écran ?
Source : Twitter
Comme le schéma, oui beaucoup.