Vers une régulation de l'utilisation de la reconnaissance faciale
La technologie de reconnaissance faciale est actuellement partout. Son adoption par la police était souhaitée par une grande partie de la classe politique afin de garantir la sécurité à une époque où les menaces demeurent très complexes. Néanmoins, un nombre de scandales lié au détournement de l'information et à la collecte des données aux Etats-Unis ont commencé à remettre en cause le bien-fondé de cette technologie. Dans ce contexte, des sénateurs américains ont déposé un projet de loi visant à interdire momentanément son exploitation par la police jusqu'à ce que ne soit définies des règles et des limites d'utilisation.
L'affaire fait en ce moment grand bruit aux Etats-Unis. Inconnue jusqu'à peu, la start-up Clearview doir rendre des comptes sur sa récupération de données privées à travers la technologie de reconnaissance faciale. Son application a en effet récupéré sans le consentement des utilisateurs plus de 3 milliards de photos provenant de différentes plateformes tels que les réseaux sociaux, les médias d'actualité ou les portails d'entreprise. Révélée par le New York Times, cette affaire pose la question des libertés publiques aux Etats-Unis puisque l'objectif affiché par l'entreprise de "détecter des criminels et leurs victimes" n'était pas du goût de tout le monde. On comprend vite les risques de débordéments ou les mauvais usages qui pourraient découler de ce type d'utilisation. D'ailleurs, c'est devant la justice que devra se défendre Clearview qui déclarait jadis avoir convaincu 600 organismes.
Face à ce type de scandale, des sénateurs américains ont décidé de réguler l'utilisation de la technologie de reconnaissance faciale par la police. A travers un projet de loi présenté hier, ils en appelent à un moratoire jusqu'à ce qu'une commission statue sur ses régles et ses limites. Cette question est d'autant plus importante que les forces de l'ordre utilisent cette technologie sans pour autant avoir mesuré son impact sur la société américaine. Le projet de loi insiste notamment sur la question des failles de détection de cette méthodologie, en particulier chez les minorités éthniques (latinos, noirs, asiatiques, etc.).
La démarche des sénateurs s'inscrit dans un combat plus large contre la remise en cause des libertés civiles aux Etats-Unis ces dernières années. Elle reprend les fondements constitutionnels du droit américain définissant la liberté individuelle, notamment le fameux premier amendement. Le texte souligne pour finir le caractère inviolable de la vie privée ainsi que les incidences de cette technologie sur les libertés civiles.
Pour la conseillère légistative principale de l'American Civil Liberties Union, Neema Signh Guliani, cette loi va dans le bon sens et doit se poursuivre :
Ce projet de loi est une reconnaissance forte par le Congrès des dangers de la technologie et des préoccupations des communautés à l'échelle nationale que soulève ce projet de loi.
Pour rappel, Google, Twitter et Youtube ont envoyé une lettre de cessation d'activité à Clearview au mois de janvier.
Et vous, pensez-vous que ce projet de loi peut aider à protéger les gens des dérives de l'utilisation de la reconnaissance faciale ? Laissez-nous vos commentaires.
Source : Cnet
Les menaces jours de grippe ça posent effectivement des questions, que le devoir de surveillance ne posent pas.
Nous serons tous suivis H24 pour le bien être de tous , on en reparlera ...