Laisseriez-vous vos enfants monter dans un car scolaire sans chauffeur ?
C'est à peu près une certitude. Les véhicules autonomes vont transformer la vie prochainement, notamment celle des adultes. Mais que se passe-t-il quand on parle d'enfants ? Les cars scolaires seront-ils une réalité prochaine ? C'est ce que Transdev North America a essayé de faire en Floride jusqu'à ce que les autorités arrêtent le bus en question. Le projet de l'entreprise de transport a été qualifié d'"illégal" et a été complètement suspendu jusqu'à nouvel ordre.
Nous en sommes encore aux premières essais pour ce type de voitures autonomes. Quelques obstacles restent en effet encore à surmonter, notamment au niveau légal. Plus si l'on parle de cards scolaires pour transporter les tout-petits. Et c'est là que notre affaire intervient. En Floride, la division nord-américaine de la compagnie de transport française Transdev a commencé un test avec son car scolaire électrique, l'EasyMile Easy10 Gen pour faire visiter le Babcock Ranch à des enfants.
La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), qui est responsable de la sécurité routière en Amérique du Nord, n'a pas apprécié l'initiative. Le fait est qu'un moyen de transport pour enfants qui n'ait pas de chauffeur est qualifié d'"illégal". Par ailleurs, dans un communiqué de presse, la NHTSA indique qu'elle a accordé à Transdev l'autorisation d'importer ces autobus autonomes pour les tester, mais à aucun moment il ne lui a précisé que ce serait pour un car scolaire. Aucune approbation n'a en effet été donnée pour ce type de transport.
L'innovation ne doit pas faire courir le risque de la sécurité publique. L'utilisation d'un véhicule d'essai non conforme pour le transport d'enfants est irresponsable, inappropriée et en violation directe avec les termes du projet d'essai Transdev qui avait été approuvé.
Certes, l'entreprise avait déjà utilisé des navettes dans cette municipalité depuis le début de cette année, mais le fait que des mineurs l'utilisent change complètement la donne. Il s'agit d'une "population vulnérable" et c'est pourquoi les car scolaires sont soumis à des réglementations spécifiques et encore plus strictes en matière de sécurité.
L'entreprise responsable du projet s'est défendue en indiquant que "ce petit pilote opérait en toute sécurité, sans problème, dans un environnement hautement contrôlé" avec l'autorisation des familles. Il convient également de noter que le véhicule est censé être équipé d'un assistant de sécurité et que la vitesse maximale est de 8 miles par heure (soit un peu plus de 12 km/h).
Le premier car scolaire autonome, bonne ou mauvaise idée ?
Sur le site internet de Transdev, ce projet pilote était mentionné depuis déjà deux mois. L'entreprise décrivait ce projet comme un service de transport scolaire porte-à-porte pour les élèves et les parents à la demande, utilisant une application intégrée sur leurs smartphones". Le premier car scolaire autonome au monde n'était un secret pour personne. Alors, pourquoi la NHTSA agit-elle seulement maintenant ?
Il est clair que Transdev a démontré qu'elle a été la première à le créer et à le tester. Mais que va-t-il se passer maintenant ? La technologie nécessaire existe et, apparemment, elle fonctionne. Le problème, ce sont les lois. Devraient-elles changer ? Les enfants devraient-ils être exclus de ces innovations pour leur propre sécurité ? Les car sscolaires sans chauffeur deviendront-ils une réalité ?
Et vous, aisseriez-vous vos enfants monter dans un car scolaire sans chauffeur ?
Bonjour
J'habite à Sion une petite ville de 30'000 habitants.
chez moi ça fait depuis fin 2015 début 2016 que nous avons des navettes autonomes. Il y a eu 2 accrochages sans aucun blessé.
Il faut dire que les navettes circulent au centre ville à maximum 25 km/h.
Elles n'ont pas pris le job à des chauffeurs car c'est des lignes qui n'étaient pas exploitées.
Pour moi en tout cas ce n'est pas nouveau.
En plus la fabrication des navettes est faite chez vous en france en colloboratiin avec l'EPFL à lausanne pour les logiciels et équipements électroniques.
Intéressant. En revanche, sur le fait que ces navettes n'ont pas pris le job à des chauffeurs, on pourrait faire remarquer que des chauffeurs pourraient les conduire... J'ai même dans l'idée que cela ravirait de nombreux chômeurs. Et pour un exemple de machines automatisées qui sont fabriquées en France et qui font travailler des Français, combien d'autres sont fabriquées un peu partout ailleurs et ont supprimé des tonnes d'emplois un peu partout ? On argue souvent qu'il faut bien des gens pour concevoir et fabriquer les machines, mais c'est sans commune mesure avec le nombre d'emplois qu'elles suppriment. Enfin, il paraît que c'est ce qu'on appelle le "progrès", alors je ne voudrais surtout pas gâcher la fête des technophiles pro-automatisation. Une petite pensée tout de même à tous les humains qui sont restés sur le carreau à cause de ceux qui ont privilégié les machines par rapport à eux. L'argent, toujours l'argent... Quant à l'humain, qu'il s'adapte ou qu'il crève, telle est la philosophie de ceux qui, la main sur le coeur, nous promettent un monde meilleur demain grâce à leurs machines. Tu parles... Une petite pensée également à de nombreuses professions qui pourraient disparaître grâce aux machines, avocats et médecins notamment, puisqu'il paraît que les machines pourront bientôt les remplacer très efficacement. Méfions-nous, il y a beaucoup plus de gens qu'on ne le croit qui pourraient être impactés par ce soi-disant "progrès". Mais bon, connaissant les humains, tant que c'est le voisin qui est touché, c'est "business as usual". Jusqu'au jour où c'est à notre tour. Et là, comme par hasard, on voit tout-à-coup les choses différemment.
Tout à fait d'accord avec toi, je n'aurais pas écrit mieux.
Je ne suis pas contre le progrès, mais en dehors du fait que les chauffeurs de bus scolaires se retrouveraient au chômage et rejoindraient les nombreuses professions qui ont été remplacées par des machines, je ne peux m'empêcher d'imaginer à quel point il pourrait devenir plus facile pour des prédateurs sexuels de s'en prendre aux enfants si aucun adulte ne les accompagnait plus.