Test du Huawei P40: trop bon pour échouer sans Google?
Le Huawei P40 est le dernier né de la gamme P comme photophone et surtout le second flagship du géant chinois à sortir sans les GMS (Google Mobile Services), après le lancement compliqué du Huawei Mate 30. Il a donc la lourde tâche de montrer qu'un avenir sans Google peut être radieux mais aussi celle de succéder à son excellent prédécesseur, le Huawei P30.
Plus
- Un très bel écran Oled
- Le format "compact" et le dos en verre mat
- L'appareil photo, surtout le zoom
- De bonnes performances en jeu
- L'autonomie solide
- EMUI 10.1
Moins
- L'absence de services Google
- Le catalogue de l'AppGallery trop pauvre
- Pas de 90Hz, de charge sans-fil, ni d'IP68
Huawei P40 – Date de sortie et prix
Le Huawei P40 est sorti en France en même temps que le Huawei P40 Pro le 26 mars dernier et sont en pré-commande depuis pour une sortie officielle le 21 avril. Il est disponible sur les principales plateformes d'e-commerce en France. Le Huawei P40 se décline dans une seule configuration de RAM et de stockage, 128 Go/8 Go RAM, vendue 799 euros. Mais il bénéficie actuellement, et pendant toute la durée des pré-commandes, d'une remise immédiate de 150 euros.
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Un design élégant au format assez "compact"
Le premier contact avec le Huawei P40 est vraiment positif. Le smartphone est relativement compact et même si on perd l'écran incurvé sur tous les bords, la diagonale 6,1 pouces est très agréable si vous êtes dépourvus de paluches de pianiste comme moi.
Si le mot "compact" va faire hurler certains puristes parce qu'on dépasse la barre des 6 pouces, les dimensions de 148,9 x 71,06 x 8,5 mm associées à un poids de 175 grammes rendent le Huawei P40 vraiment agréable à tenir en main.
Comme expliqué plus haut, l'écran est plat et ne s'incline donc pas en cascade aux quatre coins de la façade avant comme le modèle Pro. Mais ça ne m'a pas vraiment gêné d'autant que la très vilaine encoche en forme de bulle en haut de l'écran gâche vraiment l'immersion selon moi, sans parler de l'expérience de jeu.
Au dos, le triple module photo disposé dans un îlot rectangulaire en haut à gauche ressort un peu trop ne relief à mon goût. Mais la finition en verre mat à laquelle j'ai eu droit est vraiment réussie. Le design est soigné et les reflets élégants, sans être trop tape-à-l'oeil comme sur un Samsung Galaxy Note 10 par exemple.
L'effet mat procure une sensation agréable au toucher et a le mérite de limiter les traces de doigts, ce qui n'est pas courant sur le marché actuellement. On a donc un très beau produit comme Huawei sait les faire.
Un bel écran Oled, malgré une vilaine encoche et l'absence de 90 Hz
L’écran OLED de 6,1 pouces du Huawei P40 Pro propose un ratio 19,5:9 qui est désormais devenu une norme sur le marché des smartphones. La définition Full HD+ de 2340 x 1080 pixels avec une résolution de 422 ppp (pixels par pouce) est digne d'une dalle Samsung (que Huawei utilise) et suffit largement niveau confort visuel.
On ne profite en revanche pas d'un taux de rafraichissement de 90 Hz, qui est loin d'être une norme, mais qu'on aurait bien aimé retrouver sur un smartphone dans cette gamme de prix. C'est dommage pour écran au contraste infini grâce à l'Oled et qui peut bien pousser la luminosité pour assurer une bonne lisibilité dans presque toutes les conditions d'éclairage. Je n'ai pas eu souvent l'occasion de prendre le soleil à Berlin, mais je n'ai eu aucun problème à visualiser mes photos à l'écran lors de mes séances de test en extérieur et en plein soleil.
Je n'ai pas non plus de sonde sophistiquée pour mesurer le taux de couverture du spectre DCI-P3 (le spectre de couleurs visibles par l'oeil humain) de l'écran du Huawei P40. Mais l'éventail de couleurs semble être assez large, si tant est qu'on opte pour le mode d'affichage "vif".
La vie avec EMUI 10.1 mais sans Google est un long fleuve de galères
L’expérience logicielle offerte par Huawei et EMUI 10.1 est malheureusement gâchée par l'absence des services Google et du Play Store en raison de l'embargo décrété par les États-Unis en mai 2019. Huawei a beaucoup travaillé sur son alternative aux GMS, les Huawei Mobile Services, ainsi que sur son store d'applications ou Huawei AppGallery.
Un travail acharné qui rend la "dégooglisation" envisageable, comme l'a démontré mon confrère Eric dans son test du Honor 9X Pro, mais qui reste un frein majeur pour le consommateur lambda s'attendant à une expérience utilisateur facile et sans encombres. Je vous invite à lire la série d'articles d'Eric sur sa nouvelle vie avec un smartphone dépourvu de Google. Je suis malheureusement nettement moins enthousiaste et surtout moins bricoleur que lui pour pouvoir accueillir l'offre logicielle de Huawei à bras ouverts.
- Lire aussi: Huawei sans Google: que perdons-nous vraiment?
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Je commencerai par saluer le catalogue de l'AppGallery de Huawei qui s'est bien étoffé depuis ses débuts laborieux et on y retrouve Snapchat, Amazon, Deezer, VLC, Asphalt 9 ou encore Telegram. L'application Phone Clone vous permet d'ailleurs de copier toutes vos anciennes apps, non disponibles sur l'AppGallery, sur votre smartphone Huawei depuis un autre modèle Android.
C'est ce que j'ai fait pour toutes les applications de benchmark nécessaires à mes tests. Mais les services Google sont automatiquement décochées et vous ne pouvez pas les copier. Huawei vous propose alors une alternative à télécharger depuis l'AppGallery ou via un APK directement: TrouvApp.
Concrètement, TrouvApp est un catalogue qui vous redirigera le plus souvent vers le store d'APK Pure afin de télécharger les APK d'applications que l'AppGallery de Huawei ne propose pas. Vous pouvez donc télécharger Chrome, Gmail et consorts ou Facebook, Instagram et les installer sur votre Huawei. Mais cette solution n'en n'est pas vraiment une.
Si Google Chrome marche, vous pouvez faire des recherches normalement, vous ne pouvez pas vous connecter à votre compte Google et bénéficier d'une session synchronisée. Gmail est en revanche totalement inutilisable, l'application vous empêchant tout bonnement de vous connecter.
Vous l'aurez compris, pour les applications directement liées à Google, il faudra passer par la version web et enregistrer un raccourci depuis le navigateur par défaut. On parle alors de PWA ou "progressive web apps." Et je dois avouer que les interfaces des services Google en version web sont assez bien optimisées pour le format mobile.
Vous pouvez donc les utiliser, mais c'est très- vraiment très- loin d'être intuitif. À l'ère de l'impératif de simplicité auquel s'attend logiquement le consommateur lambda, on ne peut que déconseiller l'offre logicielle proposée par Huawei en l'état actuel.
Le catalogue de l'AppGallery est encore trop pauvre. La solution de TrouvApp n'est pas un remède miracle et le passage par APK Pure n'offre pas les mêmes garanties en matière de sécurité (bien que la boutique fonctionne comme un Play Store et propose des mises à jour pour les apps listées).
Si certaines apps Google marchent très bien en version web/PWA, d'autres apps basées sur les GMS, comme Pokemon Go par exemple ne marchent absolument pas. D'ailleurs, les problèmes ne sont pas que logiciels.
Huawei ne bénéficie pas par exemple du DRM Widevine de haute sécurité (niveau L1) pour lire des contenus de VOD en HD. Ce DRM est en effet géré par Google qui cantonne Huawei au niveau de sécurité le plus bas, L3. Vous êtes donc bloqués sur la définition standard sur Netflix par exemple, et ce bridage repose sur un élément matériel qu'on ne peut contourner en bidouillant.
C'est vraiment dommage. On sent que Huawei a beaucoup bossé mais ce n'est pas encore assez. C'est d'autant plus dommage que l'expérience utilisateur proposée par EMUI 10.1 est très satisfaisante. L'interface de Huawei permet une navigation fluide et propose plusieurs personnalisations, dont la possibilité de passer au mode sombre, de configurer la navigation par gestes ou d’activer ou non le tiroir d’applications.
Une barre latérale de raccourcis permet d’afficher un app en mode fenêtré, par dessus une autre en plein écran. C'est assez pratique pour répondre à un message sans quitter Netflix par exemple, mais toutes les applications ne peuvent être en fenêtré.
Je n'ai malheureusement pas pu tester les fonctionnalités directement liées à l'écosystème de produits Huawei comme Huawei Share (le partage de fichiers entre smartphones de la marques sans données mobiles), Huawei MeeTime (pour passer d'un smartphone Huawei à un PC de la marque pendant les appels vidéo) ou Huawei Cast+, l'équivalent de Chromecast ou Airplay pour projeter l'affichage du P40 sur une TV connectée.
Le mot de la fin est dédié à Célia, l'assistante vocale made in Huawei qui ne m'a pas franchement convaincu. Sa voix est trop étrangement "sulfureuse" et de nombreuses requêtes ne sont pas encore prises en charge, ce qui limite sa pertinence.
Bref, EMUI 10.1 sans Google, c'est possible mais très peu pour moi pour l'instant.
Pas de concessions pour le gaming avec le Kirin 990
Le Huawei P40 embarque le même processeur Kirin 990 ( présenté à l'IFA 2019) que la version Pro, couplé à 8 Go de RAM. Vous n'aurez donc aucune concession à faire pour ce qui est de vos ambitions graphiques en jeu. Tous les titres les plus gourmands en ressources, comme Call of Duty Mobile, tournent sans aucun problème ni ralentissement à 30 fps stables.
Vous pouvez pousser les graphismes au maximum ainsi que tous les réglages visuels 3D de votre choix, le Huawei P40 encaisse comme un champion et ce, sans surchauffe et sans même à avoir à utiliser le mode de performances. Personnellement, j'ai eu l'impression d'avoir une aussi bonne expérience de jeu que sur mon fidèle OnePlus 7T, ce qui est très bien.
- Lire aussi: Les meilleurs smartphones gaming en 2020
Résultats des benchmark pour le Huawei P40
Benchmark | Score |
---|---|
Geekbench 5 Single/Multi Core | 753/2999 |
Passmark Mémoire | 27 998 |
Passmark Disque | 71 760 |
3D Mark Vulkan | 710 181 |
3D Mark Sling Shot | 3908 |
3D Mark Sling Shot Extreme ES 3.1 | 5700 |
3D Mark Sling Shot Extreme-Vulcan | 5420 |
Mais les derniers benchmark réalisés sur les smartphones Samsung équipés d'un Exynos 990 (pourtant décrié) et les autres dotés du Snapdragon 865 ne donnent pas l'avantage à la puce Kirin, plus ancienne. Le Xiaomi Mi 10 Pro faisait déjà de l'ombre à Huawei, et les OnePlus 8 et OnePlus 8 Pro que mes confrères Shu et David sont en train de tester cont sûrement confirmer la tendance.
Quoi qu'il en soit, le P40 est tout à fait au niveau des standards du marché, même s'il ne s'impose pas comme un candor en matière de puissance. Pour finir, et désolé de radoter, l'encoche gâche sérieusement l'expérience de jeu selon moi et m'a vraiment gêné visuellement pendant mes parties de Battle Royale sur CoD Mobile.
Un excellent photophone
Le Huawei P40 embarque le meilleur capteur photo du Huawei P40 Pro (l'objectif principal de 50 Mpx), et fait quelques concessions techniques sur le reste du module photo. La fiche technique en photo est la suivante:
- capteur principal grand-angle de 50 mégapixels (f/1,9)
- capteur ultra grand-angle de 16 mégapixels (f/2,2)
- téléobjectif avec zoom optique x3 de 8 mégapixels (f/2,4)
Le capteur principal
Le très grand capteur (pour un smartphone) principal est vraiment sympa à utiliser dans de bonnes conditions de luminosité. Le niveau de détails est très riche et les clichés capturés sont impressionnants de netteté. La colorimétrie est également très bien gérée, et même avec le traitement logiciel ou "mode IA" de Huawei, les couleurs ne sont pas du tout saturées.
La gestion de l'exposition est un peu plus capricieuse et la balance des blancs a une légère tendance à tirer vers le bleu ou un ton plutôt froid. C'est surtout visible lorsqu'on perd en luminosité, avec un coucher de soleil ou en fin de journée. Le mode pro de l'appareil photo permet aussi de prendre des clichés en haute résolution (50 Mpx) ce qui permet un niveau de détails encore meilleur.
Ce que j'aime beaucoup avec les smartphones Huawei de la gamme P, c'est que les clichés ont souvent beaucoup de piqué. Le logiciel et la taille du capteur permettent de limiter la perte d'informations et la plage dynamique (le rapport entre la zone la plus sombre et la plus claire de l'image) est assez large.
De nuit, la perte d'informations est revanche inévitable et les photos présentent trop de bruit numérique et manquent donc logiquement de détails. Lorsque j'ai voulu tester le mode nuit dans des conditions de très faible luminosité, les clichés pris en mode normal avec le capteur principal étaient tout à fait exploitables sans mode nuit. J'aurais aimé pouvoir prendre des photos nocturnes dans une rue un peu plus éclairée que la mienne. Peut-être après le confinement.
Le mode nuit, avec son temps de pose de 4 secondes, permet une plus longue vitesse d'obturation pour capter plus de lumière. Et logiquement le Huawei P40 éclaire légèrement mieux la scène, mais la différence est presque imperceptible. La photo n'est pas beaucoup plus éclairée mais beaucoup plus lisible une fois le mode nuit activé.
On limite le bruit numérique visible dans le noir du ciel en haut de l'image, les sources lumineuses fortes comme les lampadaires crament moins l'image. Mais ce n'est pas non plus transcendant. Je préfère les performances du Pixel 4 en la matière.
Le capteur ultra grand-angle
L'ultra grand-angle de Huawei offre une bonne qualité d’image. De jour, les prises de vue sont assez cohérentes en termes de niveau de détail, de colorimétrie et d'exposition avec ce que produit le capteur principal. J'ai toutefois noté une saturation des couleurs légèrement plus accentuée ainsi qu'une distorsion très subtiles sur les bords de l'image.
De nuit en revanche, le capteur ultra grand-angle est tout bonnement inutilisable. Même si, contrairement au iPhone 11, le Huawei P40 permet d'utiliser le mode nuit sur l'utlra grand-angle, les clichés restent inexploitables. L'image est noyée par le bruit numérique et le résultat est encore pire une fois le mode nuit activé.
Le téléobjectif
L'objectif dédié au zoom du Huawei P40 est capable d'un grossissement optique 3x excellent comme Huawei sait les faire. La perte d'informations est quasi-nulle et reste très modérée jusqu'en 5x. Vous pouvez alors pousser le zoom jusqu'à un grossissement purement numérique 30x mais c'est vraiment gadget et totalement déconseillé sans trépied.
Même avec le vent faisant bouger les fleurs de l'arbre illustré ci-dessus, je trouve le résultat du zoom 10x très bon. L'image reste assez nette, les couleurs plutôt fidèles et la perte d'informations semble limitée.
Sur l'image ci-dessus, le piqué reste bien présent et on distingue les aspérités de la surface des statues. On ne voit pas non plus de grosses différences dans la colorimétrie ni la balance des blancs. Bref, on le sait depuis au moins la sortie de la gamme P30, Huawei maîtrise très bien le zoom sur ses appareils photo.
La même photo prise en mode portrait présente également un très bon rendu, en dépit de l'absence de capteur Tof (time of flight) ou de temps de vol sur le Huawei P40 pour gérer les données de profondeur. Le détourage est propre et fin, marche enfin sur les objets, et plus uniquement avec les visages humains.
L'autonomie made in Huawei fait plaisir
Huawei a toujours bien maîtrisé l'autonomie de ses smartphones. Les P30 étaient déjà des champions en la matière. Le Huawei P40 et sa batterie de 3800 mAh lui permet de tenir très aisément une journée et demie, voire deux jours complets avec une utilisation modérée.
Selon l'outil de benchmark PassMark dédié à la batterie que j'ai laissé tourner à trois reprises sur le Huawei P40, ce dernier a mis 16 heures pour passer sous la barre des 20% d'autonomie. En utilisation réelle, il a largement tenu la distance tout au long de mes longues sessions de jeu en ce week-end de Pâques dernier passé en confinement chez moi.
Le chargeur de 22,5 W permet de bénéficier de la charge rapide SuperCharge de Huawei, toujours aussi rapide, qui permet de recouvrir 100% d'autonomie en un peu moins d'une heure. J'ai un peu de mal à lui pardonner l'absence de recharge sans-fil en revanche. Mais bon comme pour le OnePlus 8, cette fonctionnalité est réservée au modèle Pro (et puis quoi encore?).
Huawei P40 – Caractéristiques techniques
Fiche technique
Specs |
Résultats |
---|---|
Dimensions | 71.1 x 148.9 x 8.5mm |
Poids | 175 g |
Coloris | Noir, Or, Bleu |
OS |
Android 10 |
Interface | EMUI 10.1 |
Écran | Taille:6,1 pouces |
Processeur | Kirin 990 |
GPU | ARM Mali G76 |
RAM | 8 Go |
Stockage | 128 Go |
Module photo arrière | Grand-angle 50 Mpx Ultra grand-angle 16 Mpx Téléobjectif 8 Mpx |
Caméra selfie | 32 Mpx |
Vidéo | 4K/60 fps |
Wifi | Wifi 6 |
Bluetooth | 5.1 |
NFC | Oui |
Lecteur biométrique | Sous l'écran |
Connectique | USB-C |
Batterie | 3800 mAh |
Verdict final
"Too big to fail" ou trop gros pour faire faillite. Huawei l'est assurément mais son Huawei P40 n'est pas encore assez bon pour ne pas échouer sans Google selon moi. Il a pourtant presque tout pour plaire. Le design assez compact et surtout très soigné m'a vraiment séduit.
L'écran est également très bon tout comme l'appareil photo qui maintient les standards d'excellence que Huawei a lui-même établi avec sa gamme P par le passé, particulièrement sur le zoom. La puissance ne m'a pas non plus déçu, loin de là et je n'ai pas vraiment regretté, pour certains jeux uniquement, mon bon vieux OnePlus 7T. L'autonomie est également très respectable.
Mais l'absence de services Google est malheureusement encore trop rédhibitoire selon moi. Il ne faut pas enterrer Huawei pour autant et je suis persuadé que le géant chinois va entrevoir le bout du tunnel à l'avenir. Certaines applications essentielles peuvent être remplacées et les web apps au format PWA permettent d'utiliser certains services Google de manière plus ou moins efficace.
Mais l'expérience utilisateur d'un point de vue logiciel n'est absolument pas assez ergonomique et intuitive pour un smartphone vendu à prix plein. L'absence de charge sans-fil, du 90 Hz pour l'écran et de la certification IP68 (le P40 n'a que l'IP53) sont aussi des petits "moins" qui viennent alourdir la facture de concessions que l'appareil vous demande de faire sans baisser son prix par rapport à la gamme précédente.
Je reste assez optimiste pour Huawei et j'ai sincèrement hâte de voir son interface tout comme son magasin d'applications arriver à maturité. Mais en l'état, le Huawei P40 n'est pas un smartphone que je conseillerais au consommateur lambda d'acheter.
Luna avec son Sony Xperia 10 à 10 balles
Voilà enfin un article objectif du Huawei P40 , les défenseurs de Huawei sans Google auront sans doute toujours lors mots à dire malgré leur vieux smartphone de millieu de gamme qu'ils ont en leur possession
Quel rigolo, à le lire on dirait que le P40 pro est pas terrible en basse luminosité alorsqu'il arrive à "voir" dans la nuit avec bien plus de détails que les autres smartphone qui sont d'un cran en dessous. Sois objectif mec ! tu me fais pitié !
Merci pour ton commentaire ainsi que pour ton retour plus que constructif. Le P40 ne semble pas bénéficier de la même puissance de traitement pour le mode nuit que le Pro.
Mais à aucun moment je ne dis qu'il est mauvais.
C'était pareil pour la gamme P30. Et quand je bossais encore au HuffPost, j'ai classé le P30 Pro comme le meilleur photophone du marché.
Ne m'apprends pas mon métier, tu fais pitié.
Attention un Emmanuel peut en cacher un autre (ou en réveiller...)
@Batlongthienam Vous n'avez pas tord sur la question de la luminosité. Mais qui fait mieux ne veut pas dire que c'est bon. ça peut faire une photo "acceptable" (tout dépend de ce qu'on veut en faire). Mais, il faut aussi le dire quand l'image n'est pas de bonne qualité, dire pourquoi. Y a du grain, les couleurs sont ternes, ça vire au jaune, pas trop de différences entre les couleurs...
Personnellement, je suis très déçu des photos de nuit montrées dans cet article.
Le "rigolo" a pourtant écrit :
"dans des conditions de très faible luminosité, les clichés pris en mode normal avec le capteur principal étaient tout à fait exploitables".
Exploitable ne veut pas dire bon. Exploitable veut dire que la photo est lisible. Normalement on fait des tests photos dédiés. Comme toute la rédac est en télétravail, c'est compliqué logistiquement pour le journaliste qui s'en occupe normalement de les faire. Et mon test fait plus de 3200 mots, pour qu'il reste digeste je n'ai pas voulu trop pousser le détail sur ce point.
Mais il ne faut pas me faire dire ce que je n'ai pas dit, aussi "rigolo" qu'on puisse me trouver.
Antoine Engels, on s'est mal compris. Je trouve votre article précis et irréprochable. Je répondais directement à Batlongthienam, qui vous qualifiait de rigolo pour avoir affirmé que le P40 pro ne serait pas bon en basse luminosité. Du coup je vous citais pour montrer l'inverse ! J'ai hâte de lire vos prochains articles
Au temps pour moi. J'avoue que les commentaires sous ce papier m'ont mis à cran ahah,😅 Sans rancune alors.
Très bon article, j'apprécie beaucoup le ton de l'auteur qui ne fait pas dans le politiquement correct en trouvant des excuses à l'inexcusable, comme d'autres le font.
Je partage pleinement les conclusions et réticences d'Antoine Engels. Entre les problèmes liés à Google, le prix de l'appareil qui n'en est pas pour autant plus bas, l'encoche énorme sur l'écran, l'absence de 90 Hz (au moins), de l'étanchéité IP68 et de la charge sans fil (même je n'en suis pas fan), Huawei est très loin de me convaincre. Pourquoi ne pas avoir mis une caméra pop-up ? Et pourquoi Oppo arrive (quand il le veut) à encastrer les caméras dans la coque arrière et pas un géant au top de le technologie comme Huawei ?
Une chose est sûre, depuis cette histoire avec Google, bien que je sois conscient que Huawei produit d'excellents appareils, je ne m'intéresse plus du tout à ses produits. Je n'ai pas de temps à perdre avec des produits qui plantent ou fonctionnent aléatoirement. Je ne suis pas un businessman, mais je veux un smartphone sur lequel je puisse compter et recevoir des notifications lorsqu'il y en a. Il n'y a en effet rien de pire dans l'expérience utilisateur d'un smartphone que d'avoir des doutes quant à sa fiabilité. C'est aussi agaçant que de rouler avec une voiture qui tombe souvent en panne, comment être serein à son volant ?
Sinon, ce P40 est beau, le dos mat est en effet très joli, mais tout est gâché esthétiquement par cette verrue énorme sur l'écran et, dans une moindre mesure (parce que la concurrence ne fait pas mieux), par les caméras qui dépassent beaucoup. Je ne paye pas 800 € (ni même 650 avec la promo) pour avoir moins de pixels disponibles et une gêne visuelle permanente. Que Huawei et les autres fabricants arrêtent de tout miser sur les trous dans les écrans et qu'ils essayent d'utiliser eux-mêmes les produits qu'ils fabriquent. Ils se rendront alors sans doute rapidement compte à quel point ces trous sont agaçants.
On le connait ton smartphone un Xiaomi Mi Max 3 à 199€ 😄
Un joyau ! Une pure merveille ! 😁👌
Avec lui, aucun pépin d'aucune sorte, grand écran lumineux et sans trou, autonomie de malade, photo et vidéo nickel pour moi, flash avant et arrière (rarissime), réception et écoute au top, puissance parfaite pour moi, bref le pied total. 😍😍😍
J'ai un Mi Max 3 aussi, que je trouve top également. Mais il a un défaut en effet, il ne coûte pas assez cher pour impressionner ! 😉
" un smartphone dépourvu de Google. Je suis malheureusement nettement moins enthousiaste et surtout moins bricoleur que lui pour pouvoir accueillir l'offre logicielle de Huawei à bras ouverts. "
Installer une PWA sur son smartphone c'est du même niveau que d'appuyer sur la touche power.
Il n'y a rien de complexe à gérer sur ce smartphone pour l'utilisateur lambda peu gourmand en application au contraire, ce sont des problèmes de confidentialité en moins à gérer avec Google.
Je me place du point de vue de ma soeur qui n'était absolument pas technophile. Si le vendeur Fnac commence à lui parler de PWA au moment d'acheter un P40 elle va buguer.
Donc oui t'as raison c'est tout à fait faisable et pas compliqué, mais pour quelqu'un d'illectronique, soit la majorité des consommateurs, ça peut être un deal breaker.
Mais merci d'avoir lu l'article au moins 😉
Ta sœur utilise déjà des PWA sur son PC sans le savoir, mais ce qu'elle ne sait pas c'est qu'on peut les installer de la même façon sur son smartphone en cliquant sur " ajouter sur son d'accueil " depuis son navigateur :
https://www.androidpit.fr/forum/781239/pwa-progressives-web-applications
Je ne manquerai pas de lui dire. Même si c'est un peu une pro-Apple. Il faut l'excuser hein.
Mais plus sérieusement, je suis d'accord avec toi. Mon problème c'est surtout les apps qui reposent sur les services Google plus que les apps Google en elles même.
Mais c'est plus qu'encourageant pour l'avenir de Huawei.
Plus sérieusement tu croyais qu'une progressive web application n'était disponible sur IOS ?
https://www.igen.fr/ios/2019/04/les-progressive-web-apps-sintegrent-un-petit-peu-mieux-ios-122-107473
Mais non ohlala c'est dingue on ne peut rien dire. Je dis ça parce qu'elle ne voudra jamais un Huawei parce qu'elle a toujours été Apple donc la question des PWA ne se pose pas.