Test du Huawei P50 Pro: Le compromis sans Google ne passe plus en 2022
Le Huawei P50 Pro est le dernier smartphone flagship du fabricant chinois, toujours banni aux Etats-Unis et toujours privé des services mobiles Google (GMS). Dans ce test complet du Huawei P50 Pro, je vous dis si ce smartphone sans 5G, pensé pour la photo, à l'expérience logicielle EMUI 12 basée sur Android 11 amputée et vendu au prix de 1200 euros mérite votre attention et votre argent.
Plus
- Ecran Amoled excellent
- Photos grand-angle et avec le téléobjectif riches en détails
- Mode nuit efficace
- Le Snapdragon 888 sans 5G mais performant
- L'autonomie correcte
- Design très classe
- IP68/charge sans-fil 50 watts/filaire 66 watts
Moins
- Pas de services Google (GMS)
- Les pubs dans EMUI 12 et beaucoup de bloatwares
- Pas de compatibilité 5G
- Prix élevé
- Port NM pour étendre le stockage
Mon avis sur le Huawei P50 Pro en bref
Le Huawei P50 Pro est disponible à l'achat depuis le 26 janvier 2022 en France. Il se décline en une seule configuration de 8/256 Go vendue 1199 euros. C'est le dernier-né de la gamme P de Huawei, qui met l'accent sur la photographie.
Baptisé "une légende qui renaît" par son fabricant, le Huawei P50 Pro se contente de maintenir le statu quo posé il y a deux ans par les P40, P40 Pro et le Mate 40 Pro. "Un bon hardware et une expérience photo de haut vol, mais pas de services Google ni de 5G." Personnellement, je refuse de céder à cette fainéantise intellectuelle que je n'ai que trop constatée dans la plupart des tests du Huawei P50 Pro que j'ai pu consulter.
Oui, la fiche technique du Huawei P50 Pro reste assez digne d'un smartphone Android haut de gamme. Écran Oled 120 Hz, SoC Snapragon 888 (sans 5G), quadruple module photo Leica 50+64+13+40 MP avec téléobjectif périscopique et une batterie de 4360 mAh (un peu petite pour un flagship) qui accepte la recharge rapide 66 watts en filaire et 50 watts en sans-fil.
Mais ça ne suffit pas pour moi. Ça ne suffit plus. Et cela même si l'expérience logicielle d'EMUI 12 basée sur un Android 11 amputé est viable pour les adeptes de la dégooglisation et autres technophiles en quête d'alternative à la suite Google. Minimiser la nuisance de cette expérience utilisateur incomplète n'est pas la solution.
Design: Dos en verre, écran incurvé et IP68, comme si de rien n'était
Le Huawei P50 Pro arbore un design classieux en verre avec un module photo disposé dans deux îlots circulaires dorés et se décline en deux coloris: Cocoa Gold et Golden Black. C'est ce dernier que j'ai pu avoir en test.
J'ai aimé:
- le dos en verre et l'écran incurvé
- la double matrice dorée pour le module photo
- certifié IP68
Je n'ai pas aimé:
- pas de prise jack 3,5 mm
- stockage extensible via port NM propriétaire uniquement
Oui, je sais, vous m'avez bien fait comprendre que vous préférez les revêtements en plastique à ceux en verre et les écrans plats plutôt qu'incurvés. Mais je ne suis pas obligé d'être d'accord avec vous. Personnellement, j'aime beaucoup le look du Huawei P50 Pro, le design est très premium. Le coloris noir Golden Black est réuissi.
Les deux îlots circulaires dans lesquels sont disposés les quatre objectifs photo Leica au dos sont cernés de deux anneaux dorés sublimés par le revêtement noir du reste du smartphone. Le tout est contenu dans un bloc en forme de gélule qui ne ressort pas trop en relief. L'écran incurvé est agréable à manipuler et ne m'a absolument pas gêné en termes de préhension, et ce, malgré mes gros doigts.
Le smartphone est certifié IP68 contre la poussière et l'immersion dans l'eau pendant 1 heure et jusqu'à 1 mètre de profondeur. Je trouve le bouton de volume un peu trop haut à mon goût et je regrette qu'il faille toujours passer par les cartes NM propriétaires pour étendre le stockage. Mais il existe bien des flagships Android qui ne permettent même pas cette extension donc bon.
Écran: De l'Oled en Full HD+ à 120 Hz, jusque-là, tout va bien
Le Huawei P50 Pro embarque un écran Oled de 6,6 pouces en résolution Full HD+ de 1228 x 2700 pixels, soit environ 450 ppp avec un taux de rafraîchissement de 120 Hz et un taux d'échantillonnage tactile de 300 Hz.
J'ai aimé:
- un écran très lumineux et très bien calibré
- taux de rafraîchissement de 120 Hz
- taux d'échantillonnage tactile de 300 Hz
- écran incurvé (dépend des goûts)
Je n'ai pas aimé:
- écran incurvé (dépend des goûts)
- pas de QHD+ à ce prix-là (je sais, je râle)
Je ne vais pas revenir sur le débat incurvé/plat puisque chacun a ses goûts, tous aussi valables les uns que les autres. L'écran du Huawei P50 Pro est d'excellente facture. La dalle de 6,6 pouces aurait pu proposer une résolution QHD+ au lieu de se contenter de la Full HD+ à ce prix-là. Mais là, je pinaille peut-être un peu trop sur les specs.
Parce qu'à l'œil nu, la dalle Oled propose une colorimétrie riche et surtout très précise. Mon collègue Stefan a passé le Huawei P50 Pro sous la loupe d'un outil d'étalonnage (Spyder 5) couplé au logiciel HCFR pour examiner la colorimétrie de l'écran. On s'intéresse ici à la notion de deltaE moyen, soit l'écart moyen entre les couleurs reproduites dans un espace colorimétrique donné.
Et sur le Huawei P50 Pro, ce deltaE moyen est de 2,05, soit un meilleur résultat que le Samsung Galaxy S21 FE (deltaE de 2,4) qui est notre seul point de comparaison pour l'instant depuis l'implémentation de ce protocole de test. L'écran du Huawei P50 Pro est aussi beaucoup plus lumineux que celui du Galaxy S21 FE avec une moyenne de 643,8 cd/m2 (candela par mètre carré) contre 399,6 cd/m2 pour le Samsung.
Le taux de rafraîchissement de 120 Hz est évidemment plaisant à l'usage même si cette fonctionnalité est déjà bien démocratisée sur les gammes de prix inférieures. Et le taux d'échantillonnage tactile de 300 Hz contribue à la qualité de l'expérience gaming en rendant l'écran et les commandes tactiles réactives.
Interface: EMUI 12 basé sur Android 12 sans services Google (GMS)
Le Huawei P50 Pro tourne sur EMUI 12, son interface basée sur Android 11 mais privée des GMS, les Google Mobile Services remplacés par les HMS ou Huawei Mobile Services.
J'ai aimé:
- les grands dossiers sur la page d'accueil
- les options de personnalisation
- les fonctions multitâche (écran scindé, fenêtre flottante)
Je n'ai pas aimé:
- beaucoup d'applications pré-installées
- des pubs dans l'interface
- pas de GMS
- manque de synchronisation pour apps GMS installées via APK
C'est le gros point noir du Huawei P50 Pro, l'expérience logicielle. Visuellement, je trouve l'interface assez propre et j'aime beaucoup les dossiers qu'on peut élargir sur l'écran d'accueil, ce qui évite de devoir tapoter dessus pour accéder aux applications qu'ils contiennent. Ça rend la navigation plus fluide et intuitive.
J'ai également apprécié le volet Assistant Today, une sorte de "OnePlus Shelf' (c'est le seul exemple qui me revienne de tête), une page tout en un qui regroupe un tas de widgets raccourcis vers vos apps favorites, un fil d'actualité, la météo etc... La première ouverture est assez déroutante parce que la page grouille de pubs. Mais si on prend le temps de la personnaliser on peut vraiment en faire un centre de contrôle assez sympa.
Ajoutez le mode fenêtré et écran scindé pour la productivité et on a fait le tour des éléments positifs que je retiens d'EMUI 12. Bon, allez, il y a aussi la fonction Device+ qui permet par exemple de transférer le son de votre TV Huawei vers vos Freebuds sans appairage Bluetooth/Wifi ni réglage supplémentaire.
Pour le reste, je regrette évidemment en premier lieu les bricolages et solutions trop imparfaites que propose Huawei pour combler l'absence des services Google. J'ai longuement parlé de mes doutes quant à l'alternative dégooglisée de Huawei dans un billet d'humeur. Mais en gros, je ne nie pas qu'il est tout à fait possible d'utiliser son Huawei P50 Pro de façon normale dans 7 à 8 cas sur 10 au quotidien.
Le plus gros handicap pour moi est l'incompatibilité totale (et à ma connaissance incontournable) avec Google Pay, qui en soi est déjà un deal breaker. Mais oui, on peut sinon installer la plupart des applications non disponibles dans l'AppGallery sous forme de "PWA" qui sont, le plus souvent, de simples raccourcis vers la version web. Pour le reste, on peut passer par l'outil de recherche Petal Search et télécharger les fichiers APK.
Une autre solution est de passer par une application tierce, GSpace. Elle permet de créer une sorte de machine virtuelle sur votre smartphone qui est compatible avec les GMS et permet d'accéder au Play Store et de télécharger les applications Google (ou tierces) comme Gmail.
Enfin, je dirais que les publicités occasionnelles dans l'interface et celles, plus systématiques, quand j'ouvre l'AppGallery forment le pompon sur la Garonne d'une expérience logicielle ratée.
Performances:
Le Huawei P50 Pro embarque le Snapdragon 888 et non sa puce maison Kirin 9000, réservée à la version chinoise. Le SoC haut de gamme de Qualcomm est dépourvu de son modem 5G et couplé à 8 Go de RAM.
J'ai aimé:
- les performances dignes d'un flagship (il faudra comparer avec les nouveaux Galaxy S22 et Xiaomi 12)
- pas de surchauffe
- framerate stable en jeu
Je n'ai pas aimé:
- -
Je ne pense pas qu'il faille nécessairement reprocher à Huawei de ne pas avoir un SoC 5G. Après tout, la technologie est encore loin d'être démocratisée. Mais j'estime qu'on peut lui reprocher d'être vendu aussi cher voir plus que des flagships 5G. Bref, ceci étant dit, les performances du Huawei P50 Pro sont totalement pertinentes par rapport à sa gamme de prix. Le smartphone s'en sort correctement dans les benchmark graphiques, sans casser la baraque non plus mais les scores sont tout à fait dignes.
Huawei P50 Pro
Modèle/Benchmark | Huawei P50 Pro | Samsung Galaxy S21 FE | Google Pixel 6 | Xiaomi Mi 11 |
---|---|---|---|---|
Geekbench 5 (single/multi) | 903/3187 | 1096/3002 | 1031/2803 | 722/2259 |
3DMark Wild Life | 5866 | 5712 | 6721 | 5390 |
3DMark Wild Life Stress Test | 5832 | 5603 | 6707 | 5407 |
3DMark Wild Life Extreme Stress Test | 1547 | 1484 | 2017 | 1226 |
Et surtout, le smartphone gère très bien le contrôle de température notamment via un thermal throttling à la manière de ce que j'ai pu constater sur le Galaxy S21 FE récemment. Mais une fois la cadence ponctuellement ralentie pour limiter la surchauffe, le framerate se maintient à un niveau constant.
Quant à la température, elle n'a jamais dépassé les 30°C, que ce soit sur une session de benchmark d'1 ou 20 minutes. C'est assez rare pour un flagship non gaming. Si on active le mode performance dans les paramètres, on peut limiter le throttling thermique et le P50 Pro s'autorisera à monter jusqu'à 40°C voire un peu plus mais ce n'est pas une utilisation que je conseillerais tant en termes de confort pour vos mains que de durabilité de votre batterie.
J'ai pu jouer à Call of Duty Mobile (APK) avec les graphismes au max tout comme le taux de FPS, sans subir de ralentissements. J'ai aussi réussi à installer mon jeu préféré du moment, Lost Light. Mais je n'ai pas réussi avec Genshin Impact, par exemple.
Audio: Un bon son stéréo
Le Huawei est doté de deux hauts-parleurs stéréo placés de façon symétrique sur les tranches haute et basse du smartphone. Il est en revanche dépourvu de prise jack 3,5 mm, comme presque tous les flagships modernes.
J'ai aimé:
- volume sonore ample
- bonnes basses (pour un smartphone)
- son globalement riche
Je n'ai pas aimé:
- pas de jack 3,5 mm
- placement des hauts-parleurs sur les tranches (ils sont obstrués quand on joue)
Huawei n'a, semble-t-il, pas besoin d'une quelconque certification Dolby Atmos pour proposer un son de qualité avec son duo de hauts-parleurs stéréo. Le son est globalement assez riche avec des basses bien présentes, ce qui est rare sur un smartphone. La spatialisation m'a aussi semblé réussie et rend l'immersion quand on joue, par exemple, plus poignante.
Je ne suis pas du genre à écouter ma musique à plein volume et sans écouteurs dans les transports mais, du confort de ma chambre, j'ai trouvé le volume suffisamment ample. On peut parfaitement regarder un film ou une série en streaming en scrounchant ses chips sans louper les dialogues. Pas de prise jack 3,5 mm en revanche, mais c'est tristement devenu une généralité qu'il faudrait peut-être cesser de reprocher aux fabricants, tant l'espoir qu'elle redevienne une norme est mince.
Photo/vidéo
Le Huawei P50 Pro est doté d'un quadruple module photo à l'arrière divisé en deux "matrices", des îlots circulaires. On retrouve un objectif grand-angle 50 MP, un ultra grand-angle de 13 MP, un zoom périscope de 64 MP et un objectif monochrome de 40 MP. La caméra selfie s'appuie sur un capteur de 13 MP avec autofocus.
J'ai aimé:
- le niveau de détails en grand-angle
- colorimétrie assez juste
- zoom optique x3,5 et hybride x10 très efficace
- mode nuit très sympa
Je n'ai pas aimé:
- ultra grand-angle un peu décevant, même de jour
- mode portrait capricieux sur la mise au point et avec pas mal d'artefacts
- niveau de détails en selfie pas assez constant
Les photos du Huawei P50 en grand-angle et ultra grand-angle
Le Huawei P50 Pro inaugure ce que le fabricant appelle la True-Form Dual-Matrix Camera composée de deux îlots circulaires, les fameuses matrices. La première matrice (en haut) est composée de deux objectifs principaux True-Chroma de 50 et 40 MP chacun. L'un est dédié aux couleurs et l'autre est un capteur monochrome qui fait son retour sur la gamme P après avoir été absent sur les P40.
Toujours dans cette matrice principale, on retrouve un objectif ultra grand-angle de 13 MP avec une ouverture de f/2.2 et un FOV de 100°. Cet objectif est également capable de capturer des photos macro jusqu'à 2,5 cm du sujet.
J'ai trouvé le niveau de détails des photos en grand-angle excellent. Pas de bruit, les images ont un piqué notable. La colorimétrie est assez naturelle quitte à parfois être un peu terne mais c'est peut être mon goût prononcé (et honteux, je sais) pour les couleurs un poil saturées qui me fait dire ça.
Quant à l'ultra grand-angle, les clichés sont corrects mais manquent de détails par rapport au grand-angle. Je n'ai pas trouvé le mode macro de cet objectif très intéressant non plus, les photos souffrant souvent d'artefacts aux bords de l'image ou en dehors de la zone de mise au point.
Les photos du Huawei P50 Pro en zoom
La seconde matrice du module photo est dédiée au zoom. On y retrouve un téléobjectif dédié de 64 MP avec une ouverture f/3.5 et stabilisation optique (OIS). Huawei explique que son module photo est capable d'un zoom jusqu'à x200 (numérique).
En tout cas, en x3,5 et en x10, les deux grossissements par défaut proposés par l'application photo du P50 Pro sont très efficaces. On perçoit des textures, des détails qui ne ressortaient pas en grand-angle et on ne ressent pas de perte de qualité. Je n'ai pas pensé à faire un comparatif avec le Samsung Galaxy S21 Ultra mais le téléobjectif du Huawei P50 Pro m'a convaincu.
Les photos du Huawei P50 en mode portrait
Le mode portrait de Huawei ne m'a pas toujours fait rêver. La mise au point est assez capricieuse. Bon d'accord, peut-être que j'aurais dû prendre des personnes en photo et non des objets, mais en bon ermite social que je suis, je n'ai pas d'être humain sous le coude en ce moment.
Mais même lorsque que m'appliquais à ne pas trembler et à bien cadrer mon sujet, j'ai pu noter des artefacts et certaines zones mal détourées avec des bouillies de pixels.
Les photos du Huawei P50 Pro en selfie
Le rendu en selfie est tout à fait classique de ce qu'on retrouve sur la plupart des concurrents. Le niveau de détails n'est pas foufou et l'absence de stabilisation rend la mise au point parfois un peu compliquée. Mais le fait d'avoir deux grossissements- grand-angle et ultra grand-angle- est assez sympa parce que je peux prendre des selfies de groupe avec tous mes amis imaginaires. C'est vraiment chouette.
Les photos du Huawei P50 Pro de nuit
De nuit, je me suis étonné à parfois préférer les couleurs sans le mode nuit activé, qui a un peu tendance à jaunir les clichés. Avec ou sans mode nuit, les photos en grand-angle m'ont toujours semblé bonnes, avec un du piqué, peu de bruit et une exposition naturelle. Le mode nuit n'éclaire pas trop artificiellement la scène et permet de bien "nettoyer" les prises de vue, notamment en estompant les sources lumineuses qui crament l'image ou celles qui sont un peu "baveuses". L'ultra grand-angle n'est pas conseillable en basse lumière et le téléobjectif s'en sort pas mal en x3,5.
Les vidéos du Huawei P50 Pro
Le Huawei peut enregistrer jusqu'en 4K à 60 FPS avec son objectif principal ainsi que la caméra selfie et en 4K à 30 FPS avec le téléobjectif et l'ultra grand-angle.
On bénéficie de la stabilisation optique sur l'objectif principal et le téléobjectif et de l'électronique pour le reste (et pour tous les capteurs par défaut en fait).
- Caméra principale en 4K à 60 FPS
- Caméra principale en 1080p à 60 FPS
- Caméra selfie en 4K à 60 FPS
Autonomie: Une petite batterie qui tient à peu près la route
Le Huawei P50 Pro embarque une batterie assez petite, sur le papier, de 4360 mAh qui accepte la recharge rapide filaire en 66 watts et sans-fil en 50 watts.
J'ai aimé:
- autonomie correcte
- recharge rapide efficace
- chargeur inclus dans la boîte
Je n'ai pas aimé:
- la batterie se vide un peu trop vite en jeu
Sur l'autonomie, le Huawei P50 Pro n'innove pas vraiment. La batterie de 4360 mAh est à peine plus grande que celle du P40 Pro sorti en 2020 (4200 mAh). Et en 2022, on ne peut plus vraiment s'extasier face à une recharge rapide 66 watts, à moins d'être un utilisateur Samsung ou Apple (je n'ai pas résisté, désolé, cœur sur vous).
Mais à défaut de faire mieux, le Huawei P50 Pro se maintient à un niveau que je qualifierais d'acceptable. Avec le benchmark PCMark, qui simule un usage théorique assez peu réaliste et plutôt gourmand en ressources, le Huawei P50 Pro a mis 12h36 pour passer de 100 à 20% d'autonomie.
C'est un score plus qu'honorable. Mais à l'usage, je n'ai pas toujours eu cette impression de linéarité du drainage de la batterie. Lorsque je jouais, par exemple, je trouvais que la perte d'autonomie était étonnamment plus importante que ce à quoi je suis habitué. Pour ce qui est de la recharge, je l'ai trouvée efficace:
- 5 minutes de charge: 0 à 25%
- 30 minutes: 73%
- 49 minutes (plus proche des 50): 100%
Je n'ai pas testé la recharge sans-fil de 50 watts en revanche.
La fiche technique
Conclusion
Est-ce que je conseillerais le Huawei P50 Pro à un consommateur lambda? Non.
Est-ce que je boycotte pour autant Huawei et ses smartphones? Non plus.
Je comprends parfaitement que certains utilisateurs puissent y trouver leur compte. Les anti-Gafam qui en ont leur claque de Google et d'Apple et de leurs écosystèmes respectifs, des photophiles qui utiliseraient bien le P50 Pro comme appareil photo uniquement. Ou bien des bricoleurs qui de toute façon tournent sur des ROMs custom depuis des années et se fendent sûrement la poire à lire mes jérémiades sur l'absence des GMS dans EMUI 12.
Mais l'exception ne fait pas la règle. Si demain, un ami (imaginaire ou pas), ma sœur, un de mes colocs ou peu importe me demande si il ou elle devrait acheter le Huawei P50 Pro à 1200 euros plutôt qu'un Samsung Galaxy S21 Ultra ou un Oppo Find X3 Pro, je lui dirais "non". Huawei est le genre d'élèves presque parfaits qui veut cocher toutes les bonnes cases à un examen mais oublie de mettre son nom sur sa copie avant de la rendre.
Concrètement, et pour finir, le Huawei P50 Pro est un flagship aux qualités indéniables mais je ne le conseille pas, d'où ma note très basse (qui correspond tout de même à la moyenne). Si je ne peux moi-même envisager d'acheter ou de faire du P50 Pro mon daily, comment pourrais-je le conseiller? Pour moi, le Huawei P50 Pro, c'est pour un usage en photophone uniquement si vous avez les moyens. Pour les autres, les bidouilleurs qui vivent sans Google, vous êtes certainement plus érudit que moi sur la tech et vous passerez, je pense, volontiers de mes recommandations.
- Si les GMS vous en touchent une sans bouger l'autre, on vous montre comment acheter le Huawei P50 Pro avec ou sans forfait au meilleur prix
En revanche, pour celles et ceux qui veulent échanger, me donner tort, élargir mes horizons parfois étroits, voire me faire changer d'avis, n'hésitez pas à glisser dans mes DMs.
snapdragon 888, pas de 5G et le meilleur pour la fin...pas de services Google...et tout ça pour un prix exorbitant...non mais sérieusement, qui va acheter çà??? en même temps, il y a des pigeons qui se lèvent chaque matin 😅
Oui c'est honteux pour ce prix là ne pas avoir de 5G et le plus essentiel tous les services Google, ce prix explique essentiellement pour la prouesse technique du smartphone.
Mais bon oui il y aura toujours des acheteurs.
M'aime si il n'y a pas de 5g la 5g n'est pas encore trés développer il pourras au moin tenir 2 ans et sa reste le roi de la photo et sont écran et aussi incroyable et les GMS j'ai un Huawei p40 et j'ai réussi à installer 100% des applications que j'utilisais avent méme genshin impacte qui est dit dans le test qui n'a pas réussi à étre installer et tout sa sans parler de la meilleur expérience d'interconnexion entre les produits huawei
Le correcteur orthographique fait partie intégrante des services Google ?
j'ai aussi un P40 dont je suis satisfait Je fais mes photos avec. Il reste quelques apps dont on ne peut activer les versions payantes. Mais oui, j'ai réussi par Aurora store, apkpure, et Aptoide à combler pas mal manques du store Huawei. Content en particulier d'avoir retrouvé la reconnaissance vocale de Google, celle de Huawei ne me convient pas.