Pourquoi je n'utilise pas Facebook (ni ses alternatives) sur Android

Facebook a bien évidemment une application officielle mais elle est loin de faire l'unanimité parmi les utilisateurs, j'y reviendrai plus bas dans cet article. Je pourrais bien sûr utiliser une alternative, mais je n'y tiens pas non plus. Par conséquent, je n'utilise pas l'application de Facebook sur mon smartphone.

1. Lutter contre le besoin de contact permanent

Les smartphones présentent beaucoup d'avantages mais, s'il y a un inconvénient de taille, c'est celui de nuire à notre vie sociale. Il semble que nous ayons toujours besoin de communiquer avec quelqu'un : que ce soit par ennui (par exemple en attendant le bus), par nécessité (par exemple pour demander l'adresse où vous devez vous rendre) ou par addiction (par exemple vous mangez avec quelqu'un et écrivez à une autre en même temps). 

Il est difficile de dire si Facebook est à l'origine de ce processus ou s'il contribue seulement à l'agrandir, mais toujours est-il qu'aujourd'hui je trouve que les gens passent une bonne partie de leur temps à communiquer. Pas toujours de manière directe, c'est à dire via messages, mais aussi par interactions et c'est bien là que Facebook se spécialise. Photos, vidéos, liens, messages personnels publics... Vous pouvez être sûr que votre fil d'actualité sera toujours rempli de quelque chose qui n'attend plus que votre participation, que ce soit sous forme de j'aime, de commentaire ou autres. 

Autant je peux trouver le concept de Facebook intéressant, voire même utile dans certains cas, autant je n'ai pas envie de l'utiliser sur mon smartphone car cela signifierait rentrer dans cette nouvelle mode où il faut tout le temps être joignable pour, souvent, aucune véritable raison. Il en est de même pour toutes les messageries instantanées, me direz-vous. Généralement, mes conversations via WhatsApp/Telegram ont un aspect pratique, par exemple savoir où et quand retrouver quelqu'un. Avec Facebook (et non Messenger), c'est très rarement le cas, donc le besoin n'est pas au rendez-vous.

2. Mon utilisation de Facebook est limitée

Il est possible que vous ne soyez pas d'accord avec le point précédent. Bon nombre de mes amis utilisent Facebook pour y raconter leur vie, y compris des événements fascinants tels que "je suis parti me balader aujourd'hui". En ce qui me concerne, j'écris très rarement des statuts sur mon profil et laisse peu souvent des commentaires. Si j'ai quelque chose à dire à une personne, je la lui dis en message privée, les autres n'ont pas besoin forcément de savoir ce que j'ai à raconter.

Par contre, Facebook a d'autres atouts : les groupes (publics ou privés) et les pages de fan peuvent être utiles pour être informé, par exemple au niveau des places de concert ou d'une potentielle réunion ou conférence.

3. Application officielle problématique, alternatives possibles

Vous rappelez-vous des versions de Facebook qui avaient tendance à planter ? L'application officielle a fortement été améliorée. Elle est mieux, mais est-elle bien ? Bon nombre d'utilisateurs ne sont pas de cet avis, divers problèmes techniques lui sont reprochés, notamment sa lenteur ou quelques problèmes au niveau de l'utilisation. Il faut également préciser que l'application pèse plus de 40 Mo et qu'elle a tendance à tirer sur l'autonomie.

Facebook a la réputation d'envahir la vie privée des gens, ceci est bien confirmé ici

Quant au nombre de permissions nécessaires pour utiliser l'application, il est tristement risible. Facebook a la réputation d'envahir la vie privée des gens, ceci est bien confirmé ici. Bien sûr, avec Marshmallow il est possible d'avoir un plus grand contrôle sur ces permissions, mais ça permet de contourner le problème et non de le résoudre.

Certains développeurs ont vie remarqué que l'application officielle a du mal à tenir la route, et ils proposent leurs propres alternatives. Vous pouvez les trouver bien ou non, tout dépend de votre utilisation (par contre elles ont moins de problèmes techniques).

• Les meilleures alternatives à Facebook sur Android

4. Ne pas participer au succès de Facebook

Je ne tiens pas à aider Facebook à se développer. Comme la plupart des grands acteurs de la high-tech, la firme américaine se place en héros avec des phrases accrocheuses, prétendant entre autres vouloir révolutionner la communication. Peut-être que, dans le fond, M. Zuckerberg a suffisamment d'ambition pour vraiment croire ce qu'il dit, mais en ce qui me concerne je vois plus une régression qu'une amélioration. En pratique nous trouvons de l'intrusion dans la vie privée à gogo (phénomène auquel nous participons de notre bon gré, d'ailleurs), et nous partageons virtuellement des contenus qui n'ont pas toujours du sens dans la vie réelle. Quant à la langue française, elle évolue, comme disent ceux qui la massacrent. Pour elle, Facebook n'est rien d'autre que l'un des nombreux poisons lents qui l'obligent à être simplifiée pour être plus accessible.

Ces points sont subjectifs. N'hésitez pas à vous manifester en commentaires si vous n'êtes pas d'accord ou si vous avez d'autres points à rajouter.