L'UE pourrait sauver une partie de vos données personnelles des griffes de Meta
Après la décision préliminaire de la Commission européenne à l'encontre d'Apple, c'est au tour de Meta d'être accusée d'avoir enfreint la loi sur les marchés numériques (DMA). L'accusation porte sur le modèle "pay or consent" de l'entreprise, qui aurait enfreint la loi sur les marchés numériques. Si sa culpabilité est finalement prouvée, Meta pourrait se voir infliger une lourde amende.
Conformément au déploiement du DMA l'année dernière, Meta a lancé un "abonnement sans publicité" pour ses utilisateurs de Facebook et d'Instagram dans la région. Cette formule supprime les publicités et désactive le partage des données pour ceux qui paieront un abonnement mensuel lorsqu'ils utiliseront les deux applications.
L'autre option est l'utilisation gratuite de ces applications, mais les utilisateurs doivent donner leur accord à l'entreprise pour qu'elle utilise leurs données à des fins publicitaires personnalisées.
Les dernières conclusions de l'organe de régulation de l'UE expliquent que ce système enfreint la loi sur la protection des données à deux égards. Tout d'abord, le modèle n'offre pas aux utilisateurs la possibilité d'utiliser les applications avec moins de points de données partagés. Deuxièmement, la Commission a déclaré qu'il "ne permet pas aux utilisateurs d'exercer leur droit de consentir librement".
Selon l'UE, Meta devrait plutôt permettre aux utilisateurs qui n'ont pas accepté ses conditions d'accéder à ses services, mais en n'utilisant qu'une partie de leurs données pour fournir des publicités personnalisées.
The "Pay or Consent" advertising model of Meta fails to comply with the Digital Markets Act.
— European Commission (@EU_Commission) July 1, 2024
Our preliminary findings show that this choice forces users to consent to the combination of their personal data and fails to provide them a less personalised but equivalent version of… pic.twitter.com/KJPNfQ71a1
Conformément à la décision préliminaire, Meta a publié une déclaration aux médias, réitérant la façon dont elle a modifié ses lignes directrices pour se conformer à la DMA. "Nous sommes impatients de poursuivre un dialogue constructif avec la Commission européenne afin de clore cette enquête", a ajouté la société.
Le géant des réseaux sociaux a eu l'occasion de se défendre au sujet de ces premières conclusions. Par ailleurs, la Commission prévoit d'annoncer sa décision finale le 25 mars 2025, soit un an après l'ouverture de l'enquête. S'il est reconnu coupable, Meta pourrait se voir infliger une amende représentant 10% de son chiffre d'affaires annuel mondial.
En dehors de Meta et Apple, la Commission européenne a également ouvert une enquête sur Google. Toutefois, les premières conclusions n'ont pas encore été publiées.
Que pensez-vous des accusations préliminaires portées par l'UE à l'encontre des grandes entreprises technologiques? Pensez-vous que cela profitera aux utilisateurs à long terme?
Source : EU Commission
Un modèle qui interroge oui, quand en échange d’aucun consentement pour la collecte et la revente de nos données, ni d’aucune contrepartie, Meta est riche à milliards, quand nos données ne devaient pas être à vendre et si c'est le cas, pourquoi sommes-nous exclu de leurs rémunérations ?