Test du Whoop 4.0: Un fitness tracker lowtech par abonnement
Le Whoop 4.0 ne fait pratiquement rien comme les autres fitness trackers et il est en fait beaucoup plus un fitness tracker que tous les Fitbit Charge et Honor Band qui sont devenus des smartwatchs amincies. Découvrez dans ce test complet, pourquoi le Whoop 4.0 est différent de tant de façons et si ce concept fonctionne.
Plus
- Peut être porté de différentes manières
- Les fonctions d'analyse complètes
- Pas d'écran
Moins
- Ne prend pas en charge les ceintures pectorales
- Modèle d'abonnement cher à long terme
- Pas d'écran
Le Whoop 4.0 en bref
Le Whoop 4.0 répond essentiellement à deux questions: est-ce que je m'entraîne correctement? Et est-ce que je récupère bien? Ici comme ailleurs, vous obtiendrez une réponse quantifiée qui devrait vous aider à vous dépenser et à récupérer dans la bonne mesure. Les exigences sont clairement formulées par Whoop à l'aide de paramètres simples et de diagrammes clairs dans l'application.
Mais ces exigences sont énormes. Les personnes qui bougent peu dans leur vie professionnelle devront se donner à fond pendant leurs loisirs pour atteindre les objectifs d'effort. Pour dire, après trois heures d'exercice intensif avec plus de 1200 calories brûlées, j'ai eu 13,9 points sur 21! Quant aux objectifs de sommeil, qui dépassent parfois les dix heures, ils sont pour moi impossibles à atteindre, du moins durant la semaine. En tout cas, je ne me couche pas volontairement à 20h30.
Même en dehors de ces objectifs très clairement formulés, le Whoop 4.0 fait beaucoup de choses différemment. Au lieu de l'acheter, il faut vous abonner au fitness tracker. Vous pourrez acheter toutes sortes de "fixations" sur le corps, des soutiens-gorge de sport aux chemises de compression. L'abonnement coûte 30 euros par mois pour un paiement mensuel. Avec un abonnement annuel, vous payerez 24 euros par mois, et avec un abonnement de deux ans, le prix passe à 20 euros par mois, soit 480 euros au bout des 24 mois. En contrepartie, vous aurez toujours le dernier modèle, à condition que votre abonnement dure encore au moins six mois.
Design et ergonomie
Le Whoop 4.0 est un fitness tracker, rien de plus. Il n'y a (pratiquement) pas de notifications, pas de contrôle de musique, et même pas d'affichage de l'heure. En revanche, le fitness tracker a d'autres points forts et grâce à la diversité des accessoires pour le porter, le Whoop 4.0 peut être fixé sur le corps comme aucun autre.
J'ai aimé
- Le design chic avec de nombreuses options
- La finition de qualité et robuste
- Le confort de port 24h/24 et 7j/7
Je n'ai pas aimé
- Les bracelets en tissu clair sont difficiles à nettoyer
Le Whoop 4.0 proprement dit est de la taille d'un timbre-poste et d'une épaisseur d'environ un demi-centimètre. Des deux côtés de l'appareil, il y a des points de fixation pour le kit d'accessoires du fabricant. Les bracelets s'échangent en quelques secondes. Le point positif est que le fitness tracker est entièrement protégé par le bracelet et le fermoir lorsqu'il est porté au poignet.
La boîte comprend un bracelet noir qui permet de fixer le fitness tracker au poignet. Pour un supplément de 49 à 99 euros, vous pourrez obtenir de nombreux autres de bracelets stylés. Nous avons également testé les versions Ice (bleu clair) et Arctic (blanc), qui sont vraiment élégantes. N'oubliez cependant pas que les bracelets clairs s'abîmeront plus vite avec le temps si vous allez dans la poussière et la boue.
Dans ce cas, les solutions de port alternatives s'imposent. Les bracelets, par exemple, existent aussi en version plus longue, ce qui vous permet de porter le fitness tracker sur le haut du bras. C'est pratique non seulement si vous vous salissez souvent les mains, mais aussi par exemple pour les sports qui sollicitent fortement les poignets. Lors des pompes et autres, la précision de la mesure optique du pouls est généralement affectée, car le flux sanguin au niveau du poignet n'est plus libre.
Il n'y a pas grand-chose à dire sur l'ergonomie elle-même. Le Whoop 4.0 ne fait vraiment que ce que son nom promet, à savoir: suivre. Il n'y a pas d'écran, donc vous devrez ou plutôt vous pourrez renoncer à des fonctions comme les notifications, le contrôle de la musique et autres, car ainsi vous serez complètement tranquille. La seule interaction consiste à ce que le fitness tracker éclaire votre poignet sur simple double tapotement. Le vert indique que la batterie est à plus de 50 %, l'orange et le rouge indiquent que l'autonomie commence à manquer.
Enfin, un moteur de vibration est intégré dans le boîtier. Sa seule tâche consiste à vous réveiller, au choix, à une heure fixe ou, à l'aide de ce que l'on appelle le Sleep Coaches, dans un laps de temps correspondant le mieux possible à vos phases de sommeil. Comme je ne donne volontairement pas une minute de mon sommeil, je n'ai testé le réveil des phases de sommeil qu'une seule fois et en tout cas, il fonctionne.
Suivi et capteurs
Le Whoop 4.0 offre un ensemble convaincant de capteurs et condense les données en deux mesures primaires: Ces valeurs vous permettent d'obtenir des recommandations concrètes pour votre entraînement.
J'ai aimé
- Les fonctions de suivi réussies et précises
- Le suivi à long terme et les évaluations complètes
Je n'ai pas aimé
- Il y a trop peu de possibilités de corréler les données
- L'écosystème fermé
Le Whoop 4.0 est équipé d'un capteur optique sur la face inférieure avec cinq LED au total: trois vertes, une rouge et une infrarouge. Quatre photodiodes analysent la lumière réfléchie et déterminent ainsi la fréquence cardiaque, la variabilité de la fréquence cardiaque et la saturation en oxygène du sang. Le fabricant a également intégré un thermomètre pour mesurer la température de la peau dans le Whoop 4.0. À partir de toutes ces données, le fitness tracker génère deux valeurs qui détermineront votre activité ou du moins qui dominent l'application: Charge (Strain) et Récupération (Recovery).
Strain: Un effort strictement basé sur le pouls
Avec la valeur Strain, le Whoop 4.0 détermine à quel point vous vous dépensez. Seules les données du cardiofréquencemètre au cours de la journée sont déterminantes. Que vous vous dépensiez dans des séances d'entraînement HIIT ou que vous traîniez des carreaux de terrasse dans le quartier, chaque activité augmente votre score. Le matin, on part de zéro, la valeur maximale de l'algorithme est de 21.
Cette méthode de mesure a des avantages et des inconvénients. L'avantage est que votre effort individuel est réellement enregistré. Une course de 10 kilomètres à 5:00 minutes par kilomètre est en effet une course de récupération pour un marathonien, alors qu'elle est impossible pour les personnes inexpérimentées. L'évaluation porte donc sur l'effort fourni par votre système cardio-vasculaire personnel.
D'autre part, je n'ai pas forcément trouvé que l'effort mesuré correspondait à l'effort ressenti. Par exemple, j'ai fait un entraînement de musculation matinal, avec des phases courtes mais extrêmement éprouvantes et une fréquence cardiaque élevée. Bien que j'aie eu l'impression de m'être vraiment fait écraser après, l'effort mesuré par le Whoop 4.0 était plutôt faible, avec une note de seulement 9,3. La course détendue de 20 minutes pendant ma pause déjeuner a atteint 11,9, mais était nettement moins exigeante. Les deux entraînements combinés, plus le fait de rester assis au bureau et sur le canapé, ont donné une charge journalière de 14,2.
La mesure du pouls elle-même est d'une précision réjouissante. Lors de la course mentionnée ci-dessus, le Whoop 4.0 a mesuré un pouls maximal de 172 et un pouls moyen de 159 BPM. Avec une ceinture thoracique Garmin, j'ai obtenu exactement les mêmes valeurs en mesurant en parallèle. La situation était toutefois un peu différente lors de l'entraînement de force. Lors d'une séance de musculation des épaules et des bras, j'ai obtenu avec le Whoop 4.0, une moyenne de 122 et un maximum de 158 BPM. La ceinture thoracique a mesuré un maximum de 165 et une moyenne de 126 BPM.
Outre la mesure pour l'application Whoop elle-même, vous pourrez également utiliser le Whoop 4.0 comme capteur de pouls pour d'autres applications. Pour cela, il suffit d'activer la diffusion de la fréquence cardiaque dans les paramètres. Dans le cas contraire, il ne sera malheureusement pas possible de connecter des ceintures de fabricants tiers avec le Whoop 4.0. C'est dommage, car parmi les grands fabricants de gadgets de fitness, seul Fitbit s'isolait de la sorte jusque-là.
Recovery: La récupération comme facteur complexe
Le deuxième grand domaine d'analyse du Whoop 4.0 concerne la récupération. Le facteur de récupération indique sur une échelle de 0 à 100 % à quel point vous êtes en forme. Les facteurs déterminants sont ici la variabilité de la fréquence cardiaque, le pouls au repos, la fréquence respiratoire et les heures de sommeil. Plus cette valeur sera élevée, plus vous pourrez vous dépenser.
Que cette valeur s'appelle "Body Battery" (Garmin), "Daily Readiness" (Fitbit) ou "Recovery", j'ai quelques doutes quant à son utilité, du moins en ce qui me concerne. Les personnes qui font du sport connaissent leur corps et peuvent évaluer l'effort qu'il convient de fournir. Je trouve en revanche le Health Monitor plus utile, j'y reviendrai plus en détail dans quelques paragraphes.
Je trouve l'option qui consiste à consigner certains comportements très intéressante. Elle permet de configurer un catalogue de questions dans l'application, que le Whoop 4.0 vous posera ensuite chaque jour à la première ouverture de l'application. Il peut s'agir par exemple de savoir combien de grammes de protéines vous avez ingérés, si vous avez bu de l'alcool, si vous avez eu des rapports sexuels, si vous avez pris de la créatine en supplément, etc. Je trouve toutefois dommage qu'il n'y ait pas encore de possibilité d'analyse permettant de mettre en relation ces comportements consignés avec les performances. Pour moi, ce serait passionnant de savoir si le verre de vin rouge que je prends le soir a une influence sur la variabilité de ma fréquence cardiaque ou sur mes performances du matin.
Suivi du sommeil
Enfin, le Whoop 4.0 enregistre aussi votre sommeil. Lors du test, les temps d'endormissement et de réveil correspondent aussi bien à mes souvenirs qu'aux valeurs de la Garmin Epix 2 et de la Garmin Fenix 7, que j'ai portées à tour de rôle parallèlement au Whoop 4.0. L'application Whoop ne donne pas d'aperçu des différentes phases de sommeil, bien que je trouve de toute façon souvent ces valeurs douteuses, car elles laissent souvent peu de marge de manœuvre à l'utilisateur pour des améliorations concrètes.
Néanmoins, le Whoop 4.0 génère un pourcentage de la performance de sommeil. Celle-ci se calcule tout simplement comme le rapport entre les heures de sommeil et le besoin de sommeil calculé par l'application Whoop. Cependant, le besoin de sommeil est pour moi difficilement atteignable car la valeur dépasse souvent les dix heures. Comme mon réveil sonne généralement entre 6 et 7 heures, je devrais aller me coucher entre 20 et 21 heures, ce qui est impossible. Par conséquent, mon score de performance de sommeil varie entre 50 et 75 %.
- Vous êtes plutôt smartwatch que fitness tracker? Lisez donc notre test complet de la Garmin Epix 2
Health Monitor: Une fonction pratique avec la mesure de la température de la peau et de la SpO2
Une autre fonctionnalité intéressante est le Health Monitor de l'application. Celui-ci surveille la fréquence respiratoire, la saturation en oxygène sanguine, le pouls au repos, la variabilité de la fréquence cardiaque et la température de la peau. Si l'une des valeurs s'effondre, vous recevrez un avertissement. Cela peut s'avérer utile dans la pratique. Si vous vous lancez dans une séance d'entraînement extrêmement éprouvante alors que la température de votre peau ou de votre corps est élevée, vous risquez d'être plus durement touché par une infection en cours. Vous pourrez exporter les données du Health Monitor au format PDF, ainsi que les résumés hebdomadaires ou mensuels de vos performances.
Autonomie: Charger autrement
Avec près d'une semaine d'utilisation, l'autonomie du Whoop 4.0 est convaincante. Je trouve également très pratique le concept de charge innovant de Whoop, qui vous permet de ne jamais retirer le fitness tracker.
J'ai aimé
- L'autonomie correcte
- Le concept de charge astucieux
Je n'ai pas aimé
- Pas de notification lorsque la batterie est entièrement chargée
Que ce soit au lit, en faisant du sport, sous la douche ou dans le sauna: pour un suivi sans faille, le Whoop 4.0 doit être porté idéalement 24 heures par jour. Le fabricant a donc imaginé un concept de recharge qui vous permet de porter le fitness tracker même pendant qu'il se recharge. Pour faire le plein d'énergie, il faut en effet glisser un petit powerbank sur le fitness tracker.
La recharge dure environ deux heures et il faut autant de temps pour recharger le Battery Pack via le port USB-C intégré. D'ailleurs, non seulement le Whoop 4.0, mais aussi le Battery Pack sont protégés contre l'eau. Pendant la période de test, je n'ai toutefois pas osé prendre une douche avec le module de chargement branché. Mais en me lavant les mains, je n'avais en tout cas pas peur des éclaboussures.
L'autonomie durant le test a été d'approximativement cinq jours. Lorsque l'autonomie restante atteint 20 %, c'est-à-dire environ un jour avant la fin, vous recevez une notification via l'application. Comme mentionné au début, vous pouvez également consulter l'état de la batterie en tapotant deux fois sur le boîtier. Malheureusement, pour savoir si la batterie est pleine, il faut absolument passer par l'application. La LED du Whoop 4.0 s'allume en effet en vert à partir de 50 % d'autonomie.
La LED sur le dessus du Battery Pack me laisse aussi perplexe. Elle s'allume en vert lorsqu'on glisse le powerbank sur le Whoop 4.0, tant qu'il lui reste de quoi charger le fitness tracker. Mais le Battery Pack n'indique pas son niveau de charge restant. Il n'y a pas non plus de possibilité de consulter le niveau de charge, par exemple en tapotant deux fois sur le boîtier. Mais il fallait bien que le fabricant conserve quelques fonctionnalités pour le Whoop 5.0.
Conclusion
Après un peu plus d'un mois d'utilisation du Whoop 4.0, j'ai généré d'innombrables données passionnantes sur mes entraînements et mes habitudes de sommeil et je peux les admirer dans des PDF détaillés. Cependant, une question reste souvent sans réponse: Que vais-je faire de ces données?
Oui, le Whoop 4.0 me donne des recommandations concrètes comme: "Aujourd'hui, il faudra vous coucher à 20h45" ou "Aujourd'hui, entraînez-vous avec une charge de 12,9 pour un entraînement optimal". Mais ce qui me manque encore, c'est une vue d'ensemble et davantage de possibilités de corréler les données récoltées. Quel est l'impact de la créatine sur mes entraînements? Comment l'alcool affecte-t-il mon sommeil? Est-ce que je m'entraîne mieux le matin, à midi ou le soir?
Les données brutes pour répondre à ces questions seraient théoriquement disponibles, mais mon coach virtuel n'a pas encore vraiment de réponses pertinentes à me donner. Ce n'est toutefois pas un problème spécifique au Whoop 4.0, mais une promesse non tenue de l'ensemble du secteur des gadgets de fitness. Collecter des données, c'est facile. Mais en tirer les bonnes conclusions est et reste un défi.
En fin de compte, le Whoop 4,0 a un éventail de fonctions assez restreint et n'aspire pas à faire plus. Tout ce qu'il est censé faire, il le fait réellement bien. Mais il faut aussi garder à l'esprit que pour les 480 euros demandés pour l'abonnement de deux ans, il existe des smartwatchs de sport plus sophistiquées comme la Garmin Venu 2 Plus.
Contenu éditorial recommandé
Avec ton accord, un contenu externe est chargé ici.
En cliquant sur le bouton ci-dessus, tu acceptes que des contenus externes soient affichés. Des données personnelles peuvent alors être transmises à des fournisseurs tiers. Tu trouveras plus d'informations à ce sujet dans notre Déclaration de protection de données.