Test du Sushi Maki+: Un e-fixie tout simplement génial
Tout le monde connaît les vélos électriques - mais avez-vous déjà entendu parler d'un e-fixie? Le modèle Maki+ de la marque allemande de vélos électriques Sushi va à peu près dans ce sens. Mais sans vitesses, sans suspension, sans connexion à l'application et sans autres particularités techniques, est-il vraiment agréable à conduire? NextPit a testé le Sushi Maki+ pour voir s'il était convaincant au quotidien!
Plus
- Bien léger pour un vélo électrique
- Construction légère
- Batterie amovible
- Étonnamment abordable
Moins
- Pas de changement de vitesse
- Peu d'innovation technique
- Ordinateur de bord très rudimentaire
- Plutôt sous-motorisé
Mon avis sur le Sushi Maki+ en bref
Pour un prix de 1199 euros, le Maki+ de Sushi est un vélo électrique solide, mais il ne faut pas s'attendre à des gadgets techniques. En effet, ce vélo léger, conçu comme un vélo d'entrée de gamme, est équipé de freins, d'un moteur électrique, d'une batterie amovible et d'un ordinateur de bord - rien de plus! Pour les sorties sur route, le fabricant Sushi inclut au moins des lampes à piles dans la livraison.
Malheureusement, Sushi ne vend pas encore ses vélos officiellement en France.
Si vous êtes à la recherche d'un vélo à moteur électrique aussi simple que possible pour la ville, le Maki+ est tout à fait recommandable. En revanche, si vous recherchez un vélo électrique moderne, il vous manquera une connexion à une application, un changement de vitesse et un moteur puissant.
Design et finition
Le Sushi Maki+ est un vélo singlespeed à guidon droit, disponible en trois tailles différentes. Pour notre test, le fabricant nous a fourni un modèle en taille de cadre "M" qui, selon la description du produit, convient aux cyclistes mesurant entre 1,73 et 1,79 m. Avec les deux autres tailles de cadre, le vélo devrait être compatible avec toutes les tailles.
Les points forts du Sushi Maki+:
- 16 kg, ce qui est léger pour un vélo électrique
- Différentes tailles de cadre sans supplément de prix
- Design noir mat très minimaliste
Les points faibles du Sushi Maki+:
- Pas de garde-boue (à acheter pour 49 euros)
- Ordinateur de bord très rudimentaire
Avec son cadre noir mat et ses inscriptions discrètes, le Maki+ correspond parfaitement à mes goûts. En même temps, ce vélo sans vitesses et sans garde-boue est très particulier et convient davantage pour de courtes virées au soleil dans les grandes villes que pour de longs trajets en ville.
La position d'assise très inclinée vers l'avant souligne encore une fois ce point, car je soupçonne une fatigue importante des poignets lors de longues randonnées.
La sensation de conduite du Maki+ se situe donc quelque part entre le vélo de course et le fixie. Par rapport à ce dernier, il est toutefois agréable de ne pas avoir à piétiner en permanence grâce à la chaîne à roue libre. Pour notre test, nous disposions d'un modèle sans garde-boue, ce qui est vraiment gênant en cas de pluie.
D'une part, vous gênez les gens qui roulent derrière vous, d'autre part, vous salissez vos pantalons, vestes et sacs à dos avec des éclaboussures. Si vous pouvez le supporter en termes de style, vous devriez acheter le kit de garde-boue pour 49 euros.
Comme Sushi utilise un cadre léger en aluminium et que l'électronique intégrée est également légère, le poids total du vélo n'est que de 16 kilos. Pendant la période de test, j'ai également testé un VanMoof S5 et j'ai clairement remarqué la différence, tant en le portant qu'en le conduisant.
Même le Brompton Electric pliable est plus lourd de 17 kilos. Et le Sushi Maki+ fait partie des vélos électriques avec lesquels il n'est pas excessivement fatigant de dépasser la limite d'assistance de 25 km/h pendant une période prolongée.
Mais la légèreté et la simplicité se font au détriment de ce que l'on attend d'un vélo électrique en 2023. Vous ne pouvez pas enregistrer vos trajets via une application, régler le niveau d'assistance sur votre téléphone portable ou utiliser un antivol intégré.
Il n'y a qu'un ordinateur de bord rudimentaire sur le côté gauche du guidon, qui ne connaît que les fonctions "marche/arrêt" et "niveau d'assistance haut/bas".
Ce qui est gênant, c'est que l'autonomie n'est affichée que sur une échelle de cinq points. Une échelle plus précise avec une portée ou des points de pourcentage serait souhaitable.
Moteur électrique et plaisir de conduire
Sushi a équipé le Maki+ d'un moteur électrique de 200 watts sur la roue arrière. Vous pouvez régler la puissance de ce moteur en fonction de la force de pédalage et de l'ordinateur de bord qui propose cinq niveaux d'assistance. Même si le moteur est plus faible que celui de nombreux autres vélos électriques, le sentiment d'être sur un vélo de course et le poids total léger rendent le vélo très amusant.
Les points forts du Sushi Maki+:
- Calibrage du capteur de couple très agréable
- Maniable et adapté à une progression rapide
Les points faibles du Sushi Maki+:
- Un peu sous-motorisé...
- ... ce qui est particulièrement important dans les montées
Alors que des vélos électriques comme le VanMoof S5 ou le Brompton Electric (voir le test) vous propulsent littéralement au feu rouge, le Maki+ est plutôt lent à démarrer.
D'une part, le rapport de transmission permet de trouver un compromis entre un démarrage confortable et une cadence de pédalage agréable à des vitesses élevées.
D'autre part, le moteur électrique réagit assez tard et, avec 200 watts, il ne fournit pas non plus une puissance excessive.
Mais l'écart que vos adversaires gagnent dans les premiers mètres de la course aux feux rouges, vous le rattrapez assez rapidement. Car après quelques coups de pédale, l'assistance du moteur électrique se fait sentir, jusqu'à ce qu'elle s'arrête à 25 km/h.
Et c'est là que la légèreté du vélo électrique joue en votre faveur : même sur de longues distances, j'ai pu rouler avec le Sushi Maki+ à des vitesses de 30 km/h, car le vélo est suffisamment léger pour cela.
Mais le Sushi Maki+ est encore plus amusant sur les routes sinueuses ou dans la circulation urbaine. En effet, ce vélo léger est très maniable et, grâce aux freins à disque mécaniques Tektro M280, il alterne les accélérations rapides et les freinages sûrs. Les freins sont suffisamment puissants pour bloquer complètement les deux roues.
Dès que le Maki+ est exposé à des pentes, le moteur un peu trop faible se fait également remarquer de manière négative. Même avec mon poids relativement léger de 68 kg, le vélo électrique a dû lutter dans les montées. Selon le fabricant, il est possible de gravir des pentes allant jusqu'à 10 degrés. Et même dans ce cas, le moteur vous traîne péniblement en haut de la côte à environ 21 km/h.
Dans l'ensemble, le Maki+ est un singlespeed maniable et amusant, qui offre une assistance discrète par un moteur électrique. Pour les longs trajets, j'imagine que c'est tout à fait agréable et c'est aussi une des raisons pour lesquelles beaucoup achètent un vélo électrique. Toutefois, la position assise et la selle de vélo de course sont un peu trop inconfortables pour les longues randonnées à vélo.
Autonomie et fonctionnalités intelligentes
Dans le modèle Plus, Sushi a étendu l'autonomie. Selon le fabricant, le Maki+ peut vous aider à parcourir jusqu'à 75 km. Lorsque la batterie arrive en fin de vie, vous pouvez la détacher du cadre à l'aide d'une clé et la recharger confortablement chez vous. Un autre point fort de la solution de recharge de Sushi. Vous pouvez également utiliser la batterie de 230,4 wh comme batterie externe avec port USB-A.
Les points forts du Sushi Maki+:
- Bonne autonomie jusqu'à 75 kilomètres
- Vous pouvez recharger la batterie dans le confort de votre maison
- La fonction powerbank peut être très pratique en voyage
Les points faibles du Sushi Maki+:
- Le niveau de la batterie n'est visible que par cinq points
- Pas de fonctionnalités connectées
Lors du test pratique, nous n'avons pas atteint une autonomie de 75 km avec le Maki+ à Berlin. Ce n'est pas grave, car l'autonomie dépend de toute façon de facteurs tels que le poids du cycliste, le terrain ainsi que le niveau d'assistance choisi.
J'ai généralement utilisé le Maki+ avec le niveau d'assistance le plus élevé et j'ai souvent roulé à l'électricité avec une cadence de pédalage lente. Le vélo électrique m'a ainsi porté sur environ 40 km à travers Berlin.
La variation est certes assez importante, mais 40 km restent tout à fait acceptables pour mes trajets quotidiens. Ce qui m'a gêné, c'est que l'autonomie restante de la batterie n'est indiquée que par cinq points sur l'ordinateur de bord.
Vous pouvez aussi appuyer sur un bouton sur la batterie et voir, même sans batterie, à l'aide de trois couleurs, quel est le niveau de charge. C'est important, par exemple, si vous utilisez plusieurs batteries - Sushi les vend pour la coquette somme de 299 euros sur sa propre boutique en ligne.
Sur les vélos de Sushi, la batterie se trouve au milieu du cadre et ressemble un peu à une grosse bouteille d'eau. Le fait de ne pas la placer discrètement à l'extérieur du cadre présente l'avantage de pouvoir la recharger facilement à la maison. Ce composant important est sécurisé par une clé que vous n'avez pas besoin de laisser sur le vélo pendant que vous roulez.
Autre bonne idée, le port USB-A vous permet de charger votre smartphone ou d'autres appareils électroniques sur la batterie. En dehors de cette astuce, le Maki+ n'offre aucune fonctionnalité connectée.
Conclusion
Personnellement, j'ai eu un véritable coup de cœur pour le Maki+ au cours de mon essai - je le préférerais même au VanMoof S5, nettement plus puissant. Cela s'explique par ma préférence pour les vélos légers, maniables et rapides - et dans ce domaine, le modèle Plus de Sushi fait vraiment le grand écart entre un simple singlespeed et un vélo électrique qui ne fait pas transpirer.
En tant que vélo électrique, il me manque toutefois quelques fonctionnalités par rapport à d'autres modèles. Il manque par exemple une application compagnon qui vous permettrait d'accéder facilement à certaines fonctions ou informations sur votre téléphone portable.
De plus, l'absence de changement de vitesse ne plaira pas à beaucoup d'utilisateurs et utilisatrices. La puissance du moteur de 200 watts et l'ordinateur de bord très rudimentaire donnent également l'impression que Sushi n'a fait qu'équiper un vélo standard d'un kit de mise à niveau.
Son successeur, le Sushi Maki 3.0*, semble un peu plus sophistiqué. En effet, les freins à disque hydrauliques, le système d'éclairage fixe et les pneus anti-crevaison semblent un peu plus modernes. Sushi n'a toutefois pas amélioré la puissance du moteur de son successeur.
Le modèle Maki de Sushi est donc parfait si vous recherchez un vélo électrique léger et bon marché. Si vous voulez un peu plus, si vous avez déjà dépensé plus de 1000 euros pour un vélo électrique, il existe des vélos électriques plus modernes sur le marché.
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