Test du OnePlus 8T: Garder sa lettre de noblesse
Le OnePlus 8T annoncé le 14 octobre au prix de 599 € fait tout pour mériter la lettre de noblesse gravée dans le marbre par ses prédécesseurs. Quadruple module photo 48 MP, Snapdragon 865, Warp Charge 65T et écran Amoled en 120 Hz. Le OnePlus 8T est-il fidèle à l'héritage de cette gamme flagship intermédiaire du constructeur? La réponse dans mon test complet de ce flagship "abordable" pour NextPit.
Plus
- L'écran Amoled 120 Hz
- Le Snapdragon 865
- OxygenOS 11 basé sur Android 11
- L'always-on display orienté bien-être numérique
- La Warp Charge 65T rapide
- L'autonomie solide
Moins
- Le module photo 48 MP trop limité
- Pas de téléobjectif dédié
- Stockage non-extensible
- Pas de certification IP
À qui s'adresse le OnePlus 8T?
Le OnePlus 8T est disponible depuis le 20 octobre au prix de 599 € pour la version 8 Go/ 128 Go et 699 € pour la variante 12 Go/ 256 Go, sur la boutique officielle de OnePlus, Amazon et Fnac/Darty. Il se décline en deux coloris: Vert Aquamarine et Argent Lunaire, ce dernier étant exclusif à la configuration de mémoire de base (8Go/ 128 Go).
Le OnePlus 8T embarque un écran Amoled plat de 6,55 pouces en Full HD+ avec un taux de raffraîchissement de 120 Hz et un poinçon en haut à gauche. À l'intérieur, on retrouve un Snapdragon 865, une batterie de 4500 mAh avec la nouvelle charge rapide Wapr Charge 65T, un quadruple module photo 48 MP. C'est aussi l'un des premiers smartphones à proposer une surcouche basée sur Android 11 avec OxygensOS 11.
L'objectif du OnePlus 8T, c'est de proposer l'essentiel du OnePlus 8 Pro vendu 899 € à sa sortie dans l'enveloppe du OnePlus 8 (699€) tout en étant moins cher que ces deux modèles flagship. En bref, on est totalement dans l'esprit de la gamme T de OnePlus.
Le OnePlus 7T, lui aussi vendu 599 € à son lancement, était mon smartphone préféré de 2019 en termes de rapport qualité/prix sur le segment premium. Comme pour le OnePlus Nord sur le milieu de gamme, le OnePlus 8T propose, sur le papier, un beau compromis face à la montée en gamme et en prix des smartphones numérotés du constructeur.
Un design frais comme le Grand Nord
Le OnePlus 8T m'a beaucoup rappelé le OnePlus Nord, en plus premium évidemment. Pendant le brief, OnePlus m'a assuré que le coloris Aquamarine Blue n'est pas le même que le Blue Marble du OnePlus Nord. Après avoir mis les deux smartphones côte à côte, le OnePlus 8T a une teinte turquoise qui tire légèrement plus vers les tons verts que le OnePlus Nord.
Cette réflection d'importance capitale écartée, le design du OnePlus 8T coche toutes les cases d'un modèle haut de gamme. Dos en verre, cadre métallisé en aluminium et poinçon dans l'écran. Cet écran de 6,55 pouces est d'ailleurs plat, contrairement aux bords incurvés des OnePlus 8 et 8 Pro.
C'est à la mode de détester les écrans incurvés, OnePlus suit donc une tendance du marché même si on m'a assuré que l'écran était un peu incurvé malgré tout, avec les coins en 2.5 D. Certains aiment railler la taille des smartphones OnePlus.
Personnellement, je n'ai pas trouvé le OnePlus 8T particulièrement massif, et j'apprécie de toute façon un form factor plus grand que la moyenne. La préhension générale du smartphone est par ailleurs très bonne, toujours avec le bouton "slider" bien placé pour gérer les modes vibreur/sonnerie dont je ne me lasserai jamais.
Et le module photo, devenu rectangulaire, dépasse aussi moins en relief. Pas de certification IP pour l'étanchéité, en revanche. Comme sur les modèles précédent les OnePlus 8 et 8 Pro, c'est étanche dans les faits mais le constructeur a préféré économiser le prix de la certification officielle.
Un écran plat de 120 Hz lumineux
L'écran du OnePlus 8T est une dalle Amoled de 6,55 pouces au format 20:9, en résolution Full HD+ soit 402 ppp et avec un taux de raffraîchissement de 120 Hz. Le tout est certifié HDR10+.
Le constructeur annonce une luminosité maximale de 1100 nits, contre 800 nits sur le OnePlus 8 et 1300 nits pour le OnePlus 8 Pro. Le taux d'échantillonnage tactile de l'écran va jusqu'à 240 Hz (le nombre de fois qu'un contact est enregistré avec vos doigts), ce qui est bien pour des commandes réactives en gaming.
Sur le papier, tous les ingrédients sont réunis pour une expérience visuelle fluide et immersive. L'impact des 120 Hz sur la batterie ne s'est pas vraiment fait ressentir, comme je le précise dans la partie dédiée à l'autonomie plus bas. Comme chez la plupart des autres constructeurs, ce taux de raffraîchissement est dynamique et sa fréquence varie en fonction des usages (jeu, vidéo, navigation, etc...).
Comme d'habitude chez OnePlus, on a droit à tout un tas d'options de personnalisation pour plus de confort visuel avec un mode lecture en mono ou chromatique, un mode d'accentuation des couleurs ou un always-on display qui n'est pas aussi customisable que sous ColorOS 11, en revanche.
Globalement, c'est une franche réussite pour l'écran de ce OnePlus 8T.
OxygensOS 11 basé sur Android 11
Le OnePlus 8T est le premier smartphone de la marque et l'un des premiers smartphones Android hors Pixels à débarquer sur le marché avec Android 11 installé. La nouvelle surcouche de OnePlus OxygenOS 11 a fait beaucoup parler, surtout dans la presse tech américaine pour son côté clivant (ce qui est bizarre puisque l'implantation de OnePlus est loin d'être dominante aux US, mais soit).
Je vous parle de cette interface en détail dans mon test complet d'OxygenOS 11. Mais le principal reproche fait à OnePlus est que le constructeur semble s'être éloigné, du moins visuellement, de l'interface Android Stock. Une proximité passée avec l'UI de Google qui était pourtant la marque de fabrique d'OxygenOS et la clé de son succès auprès des utilisateurs.
Avec OxygenOS 11, OnePlus semble avoir voulu garder l'esprit d'Android Stock en termes de fluidité mais en y ajoutant sa touche plus perso, ainsi que des features exclusives longtemps réclamées par la communauté comme l'Always-on display.
Les noms des apps s'affichent dans une police surdimensionnée. L'essentiel des informations et commandes a été redescendu vers la partie inférieure de l'écran. Bref, l'idée est de créer une hiérarchisation entre les infos et les options tactiles pour les metttre à portée de doigts.
Dans un post de blog annonçant la phase bêta de sa surcouche, OnePlus a expliqué qu'Android Stock n'a tout simplement pas été optimisé pour les grands écrans modernes. Le constructeur a poursuivi en détaillant avoir utilisé des données anthropométriques pour créer une carte thermique des interactions avec un écran afin de créer un ratio ultime pour optimiser le contenu et les éléments de l'interface utilisateur.
Visuellement, c'est certain qu'on a un petit choc. L'interface est nettement plus épurée. Ce que j'aimais bien avec OxygenOS, c'est que c'était un peu l'Arial Black des UI Android. Tout était clair, mais aussi très détaillé, chaque option montrant ses aspérités, bref les possibilités de personnalisation.
Avec OxygenOS 11, on passe à une charte graphique beaucoup plus simpliste et minimaliste. L'information doit être visible immédiatement et clairement. OnePlus n'abandonne pas totalement la personnalisabilité mais affiche clairement sa volonté d'offir une UI plus mainstream, plus accessible.
Si on parle de personnalisation, on peut évoquer l'always-on display qui propose une feature appelée "insight AOD". En gros, c'est un indicateur visuel qui prend la forme d'une barre verticale colorée et qui vous renseigne sur votre utilisation. Vous avez un compteur de déverouillages et la barre change de couleur en fonction de la durée de votre temps d'écran.
On a aussi un mode lecture pour un meilleur confort des yeux avec un mode chromatique et un mode monochrome. Un mode "canvas" dans les paramètres de customisation permet de tracer un dessin abstrait qui reprend les contours d'une de vos photos, à la manière d'une esquisse.
J'ai enfin pu tester cette option et je dois avouer que, bien qu'elle soit sympa en théorie, je ne l'utiliserai pas au quotidien. L'activation de Canvas nécessite d'avoir comme fonds d'écran la photo que vous avez utilisée pour créer l'esquisse affichée sur votre AOD.
Sauf que Canvas marche très bien avec les visages, mais pas grand choses d'autre. Les scènes de paysages sont très difficilement gérées et ne rendent vraiment pas bien. Je ne suis donc pas narcassique au point de vouloir regarder ma grande tête chaque fois que je déverrouille mon smartphone.
OnePlus a également apporté une petite retouche au mode Zen de bien être numérique permettant de créer de sessions de groupe pour synchroniser vos phases de digital detox à plusieurs.
Je vous invite vraiment à lire mon test complet d'OxygenOS 11 pour avoir mon avis sur cette surcouche. Mais, si vous êtes un lecteur ou une lectrice de NextPit de longue date, vous savez déjà que c'est mon interface préférée sur Android.
Snapdragon 865 et mode Fnatic retravaillé
Le OnePlus 8T est équipé du SoC Snapdragon 865 de Qualcomm couplé à un GPU Adreno 650. Pas de version overclockée avec le Snapdragon 865+, comme le OnePlus 7T en son temps et le Snapdragon 855+. Sans modèle Pro pour sa gamme 8T, OnePlus ne veut pas trop concurrencer ses smartphones numérotés non plus. Faut pas déconner.
On commence à les connaître les performances de ce processeur, qui est tout simplement l'un des plus puissants sur Android actuellement, non pas qu'on ait réellement besoin de toute cette puissance de toute façon.
- Lire aussi: Écran 144 Hz, 16 Go de RAM et dernier Snapdragon - A-t-on besoin de toute cette puissance?
En termes de puissance brute, le OnePlus 8T a donc les armes pour rivaliser avec les meilleurs smartphones gaming du marché comme le ROG Phone 3 d'Asus ou le Nubia RedMagic 5S. OnePlus m'a expliqué qu'en décalant son module photo, centré auparavant, dans le coin supérieur gauche, cela a permis l'ajout de nouveaux composants pour le contrôle de température.
Eh oui, c'est bien beau d'avoir un SoC dopé au max, mais si c'est pour transformer le smartphone en grille-pain ça ne sert pas à grand chose. Du coup, on a une plus grosse superficie sur la chambre à vapeur, 12 capteurs de température, ainsi que 5 plaques de graphite et de la graisse de silicone un peu partout pour limiter la surchauffe.
Je ne dispose malheureusement pas des outils pour mesurer le contrôle de température et je suis toujours à la recherche d'un benchmark gratuit et efficace pour mesurer le thermal throttling (la limitation automatique des performances pour limiter la surchauffe).
En revanche, côté benchmark graphiques, le OnePlus 8T s'en sort évidemment très bien. Les résultats sont cohérents par rapport à ceux du OnePlus 8 Pro, et légèrement en deçà de ceux des Asus ROG Phone 3 et RedMagic 5S, équipés d'un SoC plus puissant ou de plus de RAM.
Comparatif de benchark du Nubia RedMagic 5S
OnePlus 8T | RedMagic 5S | Asus ROG Phone 3 | OnePlus 8 Pro | |
---|---|---|---|---|
3D Mark Sling Shot Extreme ES 3.1 | 7112 | 7736 | 7724 | 7122 |
3D Mark Sling Shot Vulkan | 5982 | 7052 | 7079 | 6613 |
3D Mark Sling Shot ES 3.0 | 8820 | 9687 | 9833 | 8864 |
Geekbench 5 (Simple / Multi) | 887/3113 | 902/3232 | 977 / 3324 | 887/ 3313 |
Mémoire PassMark | 27766 | 27.442 | 28.568 | 27.118 |
Disque PassMark | 98574 | 88.322 | 124.077 | 50.083 |
Fait intéressant, le benchmark 3DMark a ajouté deux nouveaux tests appelés "Wild Life." Ces tests consistent à simuler, pendant 1 minute pour l'un et pendant 20 minutes pour l'autre, une session de jeu intense avec les graphismes poussés au max.
L'intérêt de ces tests est qu'ils nous renseignent sur le contrôle de température et la constance des FPS affichés à l'écran durant ces sessions de simulation. En gros, on a un aperçu théorique de comment le smartphone se comporte lorsque vous lancez Call of Duty Mobile avec les graphismes en ultra.
Sur une courte période (Wild Life pendant 1 minute), le OnePlus 8T parvient logiquement à maintenir la température à 32°C constants avec le framerate qui oscille entre 16 et 28 FPS. Sur une longue session de jeu, le OnePlus 8T maintient le même niveau de FPS mais comment à surchauffer après 600 secondes soit 10 minutes mais sans jamais dépasser la température critique de 39°C.
Le mode de jeu Fnatic dédié est moins poussé que sur les smartphones purement gaming, mais l'interface est nettement plus ergonomique. Vous pouvez faire apparaître le menu jeu de manière contextuelle, comme une pop-up une fois en jeu. Vous avez un indicateur de la température, de la batterie, avoir Instagram ou Whatsapp en fenêtré (à quoi bon?!), bloquer les notifs, les faux positifs tactiles etc...
Globalement, le OnePlus 8T propose donc des performances tout à fait dignes d'un smartphone haut de gamme. Sans surprise, le Snapdragon 865 fait très bien son travail même dans des conditions de jeu "intenses."
Un quadruple module photo 48 MP trop classique
Côté photo, le OnePlus 8T embarque un quadruple module photo dont la configuration est la suivante:
- Capteur principal: Sony IMX586, 48 MP, OIS et EIS, f/1.7
- Ultra grand-angle : Sony IMX481, 16 MP, f/2.2, FOV de 123°
- Macro: 5 MP
- Monochrome: 2 MP
En bref, j'ai aimé:
- Le rendu de jour
- Le zoom x2 qui limite la perte de détails
- Le mode nuit NightScape subtil
En bref, je n'ai pas aimé:
- Le zoom numérique x10 inexploitable
- L'absence de téléobjectif dédié
- Le module photo trop classique
C'est un module photo somme toute très classique et qui n'a rien d'extravagant à ce prix. OnePlus a déployé de nombreuses mises à jour logicielles de son application photo depuis le lancement des OnePlus 8 et 8 Pro, je verrai donc dans mon test complet si la recette a pris ou non.
Notez qu'à l'avant, la caméra selfie est un capteur Sony IMX471 de 16 MP, sans IOS avec une ouverture de f/2.4. Le OnePlus 8T peut par ailleurs enregistrer des vidéos jusqu'en 4K 60 fps.
Sur le papier, je doute de l'utilité des capteurs macro et monochrome, surtout avec une si petite résolution. Selon moi, c'est simplement une technique marketing pour ajouter des capteurs en plus. En tout cas, j'aurais largement préféré un téléobjectif dédié pour pllus de polyvalence.
Les photos du OnePlus 8T de jour
De jour, et dans des conditions de lumière malheureusement moyennes de l'automne berlinois, le module photo s'en sort évidemment plutôt bien, encore heureux.
Le niveau de détails est très satisfaisant, les feuillages des arbres ne manquent pas de piqué et la colorimétrie entre l'ultra grand-angle et le grand-angle est cohérente. On peu noter une légère saturation des tons verts et bruns dans le cliché grand-angle en grossissement x1 (en haut à droite ci-dessous) mais je trouve que cela embellit la photo.
Le zoom numérique opéré à partir des clichés pris en grand-angle est assez correct et, tant qu'on reste dans le cadre du zoom "optique" x2, la perte de détails est assez limitée.
Les photos du OnePlus 8T en zoom
Le OnePlus 8T est dépourvu de téléobjectif dédié. Le zoom est donc purement numérique une fois le grossissement x2 dépassé. Le traitement logiciel opère un recadrage des clichés pris en grand-angle 48 MP (12 MP avec le pixel bining).
Logiquement, en x5 ou en x10, on peut noter une perte notable en piqué. L'image est simplement un peu plus brouillon, lissée par l'algorithme afin de limiter le bruit numérique. L'exposition est également moins bien gérée et les clichés paraissent plus sombres.
Globalement, plus vous zoomez, plus la cohérence colorimétrique ainsi qu'en termes d'exposition en prend un coup. Le vert de l'herbe ou le gris du bâtiment changent d'un grossissement à l'autre. C'est nettement mieux que ce que j'ai pu constater chez OnePlus par le passé, mais j'aurais vraiment préféré que le constructeur troque ses deux capteurs macro et monochrome pour un téléobjectif dédié.
La perte en niveau de détails est encore plus flagrante sur ce cliché. Je ne parle pas de la surexposition des feuillages en bas à gauche de l'image une fois le zoom x2 appliqué (en haut à droite ci-dessous), ni des nénuphars noyés dans la lumière.
Je parle du Héron Cendré (je ne suis ornithologue, rangez vos commentaires!), qui ressemble à une bouillie de pixels en zoom x10. C'est là qu'on voit les limites d'un zoom numérique sur un capteur Sony IMX586 de 48 MP un peu vieillissant.
Surtout quand on n'a pas le traitement logiciel d'un Pixel de Google. Voyez plutôt la même prise de vue capturée avec le Pixel 4a et son petit capteur de 12 MP en zoom x7 (le grossissement maximal sur ce smartphone). Le résultat est incomparable. Bon il est aussi incomparable puisque les deux clichés n'ont pas le même grossissement appliqué, certes. Mais permettez-moi ce raccourci pour les besoins de mon arguementation, je vous prie.
Les photos du OnePlus 8T de nuit
OnePlus m'a expliqué que le mode nuit Nightscape marche en vidéo et s'active automatiquement, un peu comme sur iOS, en fonction des conditions de luminosité.
On peut aussi repasser le mode nuit dédié en manuel en désactivant la détection de scène automatique via les paramètres de l'application photo native. C'est ce que j'ai fait pour les besoins de ce test. Personnellement, j'ai trouvé le mode nuit assez réussi et surtout, assez subtil.
Il n'illumine pas forcément davantage la scène, mais j'ai constaté un rééquilibrage de la balance des blancs, comme la réduction des tons jaunes dans les deux clichés en haut à droite et à gauche de l'image ci-dessous. Le bruit numérique reste assez modéré, par ailleurs.
La subtilité du mode NightScape est peut-être plus perceptible avec l'image ci-dessous. Notez comme la scène n'est pas vraiment plus éclairée par rapport au cliché pris en mode automatique normale (NightScape: Off). Mais le bâtiment en bas à gauche, invisible dans le cliché du haut, est désormais visible dans celui du bas, capturé avec le mode NightScape activé.
La lumière des lampadaires est un peu moins bien gérée mais elle ne crame pas non plus l'image. On peut noter un peu plus de grain dans le cliché pris en mode nuit, mais le niveau de détails reste plus ou moins correct. Ce n'est clairement pas foufou mais c'est tout à fait exploitable.
Globalement, la partie photo est toujours ce qui fait défaut aux smartphones OnePlus. Le OnePlus 8T ne vient pas inverser la tendance, et son module photo reste selon moi trop classique, trop limité pour concurrencer ses rivaux haut de gamme. Mais c'est loin d'être aussi catastrophique que certains testeurs et certains photophiles le prétendent.
La Warp Charge 65T, une killer feature?
La grande nouveauté, censée être LA killer feature du OnePlus 8T, n'est pas une caméra cachée sous l'écran comme je l'espérais, mais la Warp Charge 65T. Cette charge rapide de 65 W (uniquement avec le chargeur dédié, sinon 27 W) est censée pouvoir recharger la double cellule de 4500 mAh du OnePlus 8T de 0 à 100% en 39 minutes ou de 0 à 58%, soit une journée d'utilisations selon le constructeur, en 15 minutes.
OnePlus m'a expliqué que la Warp Charge 65T repose sur un système de double batterie où chacune se charge en même temps sans augmenter trop la tension ni la chauffe. Les 10 Volts sont divisés par deux et délivrés en 6,5 ampères donc chaque batterie se recharge simultannément en 5 V/6,5A chacune.
Le plus gros de la technologie de la Warp Charge 65T est dans l’adaptateur, pas dans le téléphone. On y trouve une puce de cryptage supplémentaire dans le chargeur comme dans le câble USB-C pour contrôler la température (en plus des 12 capteurs thermiques dans le smartphone).
Là encore, ce n'est pas une énorme innovation si on regarde la "concurrence" chez Oppo ou Realme. Mais c'est la philosophie OnePlus: on n'implémente une feature que si elle est optimisée à fond, tout en réduisant les coûts au maximum (non, pas comme chez chez Apple puisqu'il attend beaucoup trop longtemps et maximise les coûts au lieu de les réduire). Il faudra donc attendre pour une Warp Charge 125T.
Et à l'usage la batterie tient très facilement plus d'une journée pleine d'utilisation. Sur une journée classique, avec un temps d'écran de 3 heures, le OnePlus tient au moins 12 heures avant de passer sous la barre des 20% d'autonomie restante.
Avec une utilisation intense, soit un temps d'écran de plus de 9 heures avec des applications de visio-conférence au premier-plan, la batterie se vide en moyenne au bout de 10 heures, avec moins de 20% d'autonomie restante. Et le tout, avec l'écran en 120 Hz et la luminosité adaptative activés. C'est un score très respectable pour le OnePlus 8T.
Conclusion
J'ai beaucoup râlé contre OnePlus en 2020, principalement sur la montée en gamme mais surtout en prix des OnePlus 8 et OnePlus 8 Pro. Avec le OnePlus Nord, le constructeur montrait déjà sa volonté de ne pas abandonner le rapport qualité/prix au profit d'une course au premium tête baissée.
J'ai même titré mon test du OnePlus Nord "Tout est pardonné". C'est à croire que la marque en a eu marre de m'entendre, ou plutôt de me lire, rager comme le fanboy que je suis.
Et avec le OnePlus 8T, vendu au même prix que le OnePlus 7T soit 599 €, la marque propose clairement l'un des smartphones haut de gamme les plus compétitifs du marché. Sur le papier, c'est un produit qui respecte l'esprit de sa gamme, qui veut mériter sa lettre de noblesse.
Ses seuls rivaux sur ce segment sont le Realme X50 Pro, le Xiaomi Mi 10T Pro et le Poco F2 Pro (que Xiaomi ne veut décidémment pas nous envoyer en test). Dans tous les cas, 600 €, c'est le prix que devrait coûter un flagship selon moi. Dépasser ce mur du prix demande de proposer un form factor ou un hardware vraiment innovant en échange, un peu comme le Samsung Galaxy Z Fold 2.
J'ai donc vraiment du mal à comprendre certains testeurs comme chez Android Authority, qui râlent encore et estiment que OnePlus n'est pas allé assez loin. C'est sûrement le fanboy en moi qui parle, mais je trouve sincèrement que pour 600 €, on en a pour son argent. Ce qui est loin d'être le cas sur bon nombre d'autres flagships pourtant bien plus chers.
À lire également sur NextPit France:
Bonjour à tous!
Et bien j'ai craqué : j'ai la version KB2003 verte 12/256 Go achetée 423€ !!!
J'ai profité d'une offre sur Cdisc... Où en prenant la carte de paiement proposée ( attention à ne jamais l'utiliser en mode crédit revolving à un taux de 21,5%, oui, vous avez bien lu...).
L'offre en prenant cette carte: 180€ offerts! En plus du code EURO20 ( 20 € offerts par le site lui-même, je crois que c'est EURO30 depuis ce mercredi 03/02).
Le prix de départ était à 625€.
Et bien, franchement, je ne regrette pas!!!😁
Ah, oui, pour la charge: parti de 4%, il est arrivé à 100% en 34 minutes, sans l'éteindre : c'est vraiment le top de ce côté là ! Le chargeur est la version Europe sans adaptateur. L'écran est superbe et d'une fluidité incroyable. Et en version 256Go non extensible, où est le problème ?
Foncez, vous pourrez peut-être l'acquérir encore aux mêmes conditions !!!
Très bon test, comme d'autres l'on dit avant moi, sans langue de bois, et ça fait plaisir!
Juste une chose pour recontextualiser, si Android Authority, et probablement les testeurs américains en général, râlent un peu, c'est parce que chez eux le Galaxy S20 FE (Snapdragon) est moins cher alors que chez nous, c'est le contraire.
C'est vrai, je n'avais pas pensé à cette particularité aux US. Et OnePlus y est nettement moins implanté aussi qu'en Europe. Merci pour la précision.
De rien. Surtout que tous les gouts sont dans la nature et de ce que je lis sur Reddit par exemple, tout le monde n'est pas nécessairement convaincu par OneUI parfois encore considérée comme trop surchargée. Du coup certains disent vouloir payer plus cher pour une surcouche plus légère, même si c'est généralement pour un Pixel 5 et non un 8T.
Cet article est une mise à jour d'une prise en main réalisée à la sortie du smartphone. Il a donc été modifié une fois mon test complet terminé. Les commentaires postés au moment de la prise en main il y a quelques semaines n'ont pas été supprimés.
C'est la partie photo qui a été complétée ?
La partie photo, la partie performances avec les benchmark, et sur l'autonomie aussi. Le reste c'est des MAJ incrémentales ;)
"Il se décline en trois coloris: Vert Aquamarine et Argent Lunaire"... y'a pas comme une erreur là ?
Sinon j'ai bien aimé l'article , je pense pas qu'il te décevra avec les mises a jours futures concernant la photo notamment.
Perso, je possède le 7T et c'est le seul Smartphone qui après plus d'un an ne me lasse pas et me satisfait autant ,contrairement à mes anciens Samsung et iphone.
Je ne pense pas que le capteur macro soit inutile comme tu l'affirmes, pour avoir fait des comparaisons avec le capteur principal ( 48 mp) je l'ai trouvé plus détaillé pour les contours de l'objet en question.
Pour moi les fondamentaux de Oneplus qui font bloc et toujours le charme de cette marque , ce sont la qualité du matériel très soigné et l'expérience utilisateur vraiment au top, que du bon.
Antoine je pense que tu as raté ta vocation, tu devrais écrire des CGU pas des articles :p
Blagues à part c’est une super prise en main, sans langue de bois comme à ton habitude. Continue comme ça c’est un plaisir de te lire (mon passage préféré: “ pas comme chez chez Apple puisqu'il attend beaucoup trop longtemps et maximise les coûts au lieu de les réduire”)
Edit: sus aux écrans incurvés!
Ahah, oui je pense que si on imprimait mes tests sur une longue feuille on pourrait se faire des rideaux assez sympas. Dommage que je ne sois pas payé au nombre de mots.
Bonsoir,
Petites questions: y a-t-il une charge inductive avec le dos en verre?
est-il 5G (même si ça n'est pas près de servir à qlq chose...), a-t-il 2 cartes SIM? Si oui, dual active ou dual stand-by? Type de mémoire de stockage?
et rapport aux MPixel de l'appareil photo principal: quel serait l'intérêt d'en avoir un plus gros à part bouffer plus de mémoire de stockage, j'ai franchement du mal à comprendre cette surenchère sur les MPixels?
Est-ce que tu as 3 bonnes heures devant toi? Parce que tes questions sont hyper vastes ;)
si t'as les réponses, j'ai tout mon temps😁
Charge sans-fil: Non, elle reste réservée au OP 8 Pro, malheureusement.
5G-ready: Oui, le Snapdragon 865 a un modem 5G intégré
Dual SIM: Oui.
Stockage: UFS 3.1, 128 ou 256 Go, pas de micro SD
Pour les mégapixels: Le plus important c'est la taille physique du capteur et donc la taille réelle des photosites qui capturent chacun 1 pixel (0,8 μm ou micromètre sur le Sony IMX586 de 48 MP).
Les MP c'est juste la définition. L'avantage d'avoir plus de MP, genre 48, c'est pour le pixel bining.
Le pixel bining ça consiste à assembler plusieurs pixels par quatre. Donc normalement les photosites du capteur ne captent qu'un pixel à la fois (un petit carré d'image), avec le pixel bining ils en captent 4 d'un coup et l'assemblent comme un seul.
Du coup, la définition des photos n'est pas de 48 MP, mais de 12 MP (tu divises par 4) ce qui donne des clichés plus détaillés, avec moins de bruit numérique puisqu'ils sont plus denses.
Mais en gros, mieux vaut avoir des capteurs plus grands que beaucoup de pixels. Un petit capteur avec plein de MP sera moins bon qu'un plus grand capteur avec moins de MP, parce qu'ils peuvent capter plus de lumière puisque leur taille leur permet d'embarquer des photosites plus grands.
Les constructeurs communiquent très peu sur les micromètres et donc la taille des photosites et de leurs capteurs. Mais c'est vraiment cette donnée là qui est la plus importante, pas le nombre de mégapixels.
Ca influe sur la quantité lumière qui rentre dans le capteur c’est bien ça?
Ça aurait presque valu la peine d’ajouter ta réponse à Lyonpuce dans l’article non? Vu le nombre de détails que tu donnes...à moins que tu gardes 2-3 tours dans ton sac pour le test en 3 tomes?
Oui, en gros si tu veux de la qualité l'essentiel c'est la quantité de lumière captée par le capteur.
Et les Photosites, c'est les petites cellules sur le capteur qui captent cette lumière.
Je ferai une MAJ pour le test complet d'ici vendredi normalement 😉
Hâte de lire le test complet en tout cas. Surtout pour la partie photo. C'est vraiment le seul point qui me déçoit sur mon One Plus actuel d'ailleurs. Et malheureusement, la marque ne progresse pas assez vite sur ce point à mes yeux.
Oui, si c'était le nombre de pixels qui faisait la qualité des photos, Google ne serait pas au top avec ses smartphones et capteurs de 12 mp.
Pour Google, c'est surtout son logiciel photo qui est vraiment dingue. Le capteur n'a rien de particulier. C'est les algo qui font tout.
C'est d'ailleurs assez marrant, de nuit avec le Pixel 4a, l'aperçu de la photo sur l'écran (genre avant de prendre la photo) est plein de bruit numérique, aucun piqué, mais une fois le cliché pris et le traitement logiciel appliqué, t'as une image ultra propre.