Test du Samsung Galaxy S20 Plus: le juste milieu qui fait mouche
Nec plus mais pas ultra. Le Samsung Galaxy S20+ ou S20 Plus sorti début mars 2020 est le modèle intermédiaire de la dernière gamme flagship de Samsung. Le cadet de la fratrie haut de gamme est moins dans l'excès que le modèle Ultra. Il reprend presque la même formule que le S20 de base, qui est le meilleur smartphone de la gamme selon mon confrère David, mais avec un format plus grand, une autonomie plus solide et un capteur photo supplémentaire. Est-ce que Samsung a fait mouche en visant le juste milieu? La réponse dans notre test complet.
Plus
- L'appareil photo polyvalent et performant
- L'écran sublime
- De bonnes performances
- Le design fin et ergonomique
Moins
- L'autonomie un peu juste
- Des ralentissements et de la surchauffe en jeu
- Pas de grandes différences avec le S20 de base
Samsung Galaxy S20+ – Date de sortie et prix
Le Samsung Galaxy S20 Plus est disponible à l'achat depuis le 13 mars 2020. Il se décline en deux versions de stockage et de mémoire interne: 128 Go/8 Go RAM pour 1009 euros et 128 Go/12 Go RAM pour 1109 euros. Seule la version la plus chère est compatible en 5G par défaut, il faudra payer 1109 euros (100 euros de plus) pour la version 128 Go/8 Go RAM afin d'obtenir la variante 5G-ready.
Pour ce test, j'ai utilisé depuis deux semaines le modèle 128 Go/8 Go RAM en 4G envoyé à AndroidPit par Samsung.
Un design svelte et épuré
Le Galaxy S20 se décline en trois coloris: Cosmic Black, Cosmic Gray et Cloud Blue. J'ai eu droit à la version noire cosmique et même si je ne suis pas fan des smartphones "all black", le design du Samsung Galaxy S20 m'a séduit. Samsung aime prendre des risques sur le design. Des smartphones pliables ou pliants comme les Galaxy Fold et Galaxy Z Flip aux smartphones tape à l'œil comme le magnifique Galaxy Note 10 et son dos opalescent.
Avec le S20 Plus, on revient à un form factor nettement plus conservateur. C'est somme toute la même recette que le S20 de base. Le dos en verre brillant attrape beaucoup les traces de doigts. Le module photo arrière (plus large que sur le S20), disposé dans un îlot rectangulaire vertical en haut à gauche, a le mérite d'être assez fin. Le smartphone est toujours bancal lorsque vous le posez à plat mais certains concurrents font bien pire.
Le contact avec l'appareil est en tout cas vraiment agréable. Il n'a rien de transcendant visuellement, mais tout est propre, rien ne dépasse et l'ensemble paraît sobre et épuré. L'écran incurvé (dont je vais parler plus en détails plus bas) est percé d'un poinçon centré très discret.
En termes de dimensions (161.9 x 73.7 x 7.8 mm), le Galaxy S20 Plus est plus fin et plus long que le modèle de base. Il est aussi plus lourd, (183 g contre 164 pour le Galaxy S20). Mais j'aime beaucoup la préhension que permet ce design plus svelte, une sensation renforcée par les coins arrondis du smartphone qui assurent un bon maintien même en utilisation à une main.
Côté boutons, on va à l'essentiel sur ce S20 Plus avec l'abandon judicieux de l'infame bouton Bixby. En revanche, les boutons de volume sont placés un peu trop haut sur la tranche droite du smartphone à mon goût. Pour le reste, on trouve un port USB-C classique, un tiroir double nano-SIM ou microSD et la certification IP68.
L'écran made in Samsung sublime en 120 Hz
C'est le gros point fort de Samsung qui produit les meilleures dalles Oled du marché utilisées par de nombreux autres constructeurs tout en sachant très bien les calibrer sur ses propres modèles. Sur le Galaxy S20 Plus, on retrouve un écran de 6,7 pouces de diagonale, d'une résolution maximale de 1440 x 3200 pixels avec un ratio 20:9.
L'écran incurvé et sans bords est protégé par un Gorilla Glass 6 et certifié HDR10+. Il peut être réglé en définition Full HD+ (393 ppp) par défaut, avec un taux de rafraîchissement de 60 ou 120 Hz, pas de juste milieu avec le 90 Hz, donc. Vous pouvez pousser la définition en WQHD+ (524 ppp) mais cela vous prive des 120 Hz. Entre définition et fluidité, j'ai choisi la fluidité des 120 Hz.
Et visuellement, le résultat est tout simplement excellent, comme toujours sur les smartphones Samsung. La navigation est parfaitement fluide et la colorimétrie très riche. Habitué à la dalle de 90 Hz de mon OnePlus 7T, la différence n'est pas aussi frappante mais si vous êtes sur un smartphone à 60 Hz au quotidien, vous aurez du mal à vous passer du 120 Hz après y avoir goûté.
Pour des mesures plus précises, mes confrères de Frandroid ont trouvé qu'en configurant l'écran en mode de couleur "vif", leur sonde et le logiciel CalMAN qu'ils utilisent ont enregistré une couverture de l’espace colorimétrique DCI-P3 de 142%. Le spectre DCI-P3 correspond à l'ensemble (théorique) des couleurs que l'œil humain est capable de voir. Avec plus de 100% de couverture, on est donc déjà sur une palette de couleurs très large.
Samsung annonce une luminosité maximale de 1200 nits. En utilisation concrète, je n'ai eu aucun mal à voir tous les éléments à l'écran lors de mes séances de tests photo en plein soleil berlinois. La réflectance est très faible et le retard tactile quasi nul.
Le ratio taille/écran de 90,5% et le punch hole très discret permettent une bonne immersion en jeu, même si le taux de rafraîchissement de 120 Hz perd un peu de pertinence sur la plupart des jeux qui ne tournent qu'à 30 fps sur smartphone. Globalement, je trouve l'écran du Samsung Galaxy S20 Plus sublime, ni plus ni moins.
OneUI 2, une usine à gaz bien huilée
L'interface logicielle de Samsung OneUI a de nombreux adeptes. Son utilisation simple et intuitive est un gros plus qu'une grande partie de la technosphère apprécie. Personnellement, je suis habitué à OxygenOs de OnePlus et souffre donc forcément d'un biais cognitif qui m'empêche d'apprécier pleinement OneUI 2 de Samsung, visuellement en tout cas.
Je m'explique, je préfère le coté brut, sobre et sans chichi d'OxygenOS. C'est un peu l'Arial Black des interfaces d'un point de vue strictement visuel. OneUI, avec ses logos d'applications un peu cartoon, sa mise en page plus flashy et colorée est un peu le Comic Sans pour moi.
Mais je ne parle la que de mon impression visuelle. En termes d'ergonomie et de fonctionnalités, OneUI 2 est très agréable à utiliser, même si Samsung fait un peu trop de forcing sur ses applications natives (navigateur, compte Samsung, etc...).
L'interface est adaptée aux grands smartphones pour ne pas avoir à tendre le pouce pour atteindre le haut de l’écran. Vous pouvez aussi activer une fonctionnalité d'utilisation à une main, afin de réduire virtuellement la taille de l'écran et faciliter la navigation.
Il y a des réglages pour tout, les paramètres liés à l'écran sont très variés. Vous pouvez changer la sensibilité tactile pour l'utiliser avec des gants (240 Hz de réponse tactile), activer la protection contre les appuis accidentels, le filtre à lumière bleue, changer le taux de fréquence, opter pour le "always on display" ou le SmartStay qui garde l'écran allumé tant que vous le regardez.
OneUI 2 embarque aussi une section "Maintenance" qui vous permet de suivre l'état de votre Samsung Galaxy S20 Plus, l'utilisation de la RAM et de scanner le smartphone avec un "antivirus" MacAfee intégré. Bref, c'est une usine à gaz mais bien rangée.
Côté DRM, le Galaxy S20+ profite du niveau de sécutité Widevine L1 et peut proposer la qualité HD sur les plateformes SVoD comme Netflix ou Disney+.
On a évidemment le mode sombre, deux systèmes de navigation par gestes, un enregistreur d'écran natif et un mode concentration pour bloquer certaines applications et notifications sur la période de votre choix. Cette masse de réglages peut faire peur mais l'interface est très intuitive et permet une expérience très personnalisable. C'est vraiment une réussite pour Samsung sur ce point.
Des performances haut de gamme, malgré l'Exynos 990
C'est le gros point de discorde de chaque gamme flagship de Samsung. Le chipset Exynos 990 qui équipe les modèles européens, entre autres, a été beaucoup décrié par une partie de la communauté tech ainsi que de la presse spécialisée.
Tout le monde s'accorde à dire que la version Snapdragon 865 vendue aux Etats-Unis, par exemple, propose des performances supérieures. Mais Samsung défend son processeur maison mordicus et assure que les différences sont imperceptibles.
Je ne peux me prononcer sur le sujet car je n'ai testé que la version Exynos et je vous laisse consulter les différents benchmarks réalisés sur la plateforme Snapdragon de votre côté. Comme vous pouvez le voir dans le tableau comparatif ci-dessous, le S20+ obtient de très bons scores sur nos benchmarks bien qu'il performe légèrement en deça d'un OnePlus 8 Pro (équipé du Snapdragon 865).
Samsung Galaxy S20 benchmark résultats comparées
Samsung Galaxy S20 | Samsung Galaxy S20+ | OnePlus 8 Pro | Huawei P40 Pro | |
---|---|---|---|---|
3D Mark Sling Shot Extreme ES 3.1 | 6187 | 6658 | 7122 | 6073 |
3D Mark Sling Shot Vulkan | 5285 | 6259 | 6613 | 5427 |
3D Mark Sling Shot ES 3.0 | 7462 | 7739 | 8864 | 3965 |
Geekbench 5 (Single / Multi) | 896/2737 | 911/2776 | 887 / 3313 | 754 / 2997 |
PassMark Memory | 22045 | 23146 | 27118 | 16489 |
PassMark Disk | 36311 | 87454 | 50083 | 65028 |
Durant mon test, le Samsung Galaxy S20 Plus s'est avéré très puissant, mais j'ai eu quelques problèmes lors de mes premières sessions de jeu. Emballé par la fiche technique et la définition WQHD+, j'ai poussé tous les graphismes aux max sur Call of Duty Mobile. J'ai souffert de sérieux ralentissement ainsi que de lourdes pertes de fps par moments.
Je suis donc repassé en Full HD+ en 120 Hz, en baissant légèrement les graphismes (niveau élevé) puis en les réglant au niveau moyen en désactivant toutes les options graphiques (ragdoll, ombres dynamiques, etc...). Et j'ai encore subi des problèmes de fluidité. J'ai tenté de capturer des extraits des parties concernées ci-dessous (en haut: Full HD+/120 Hz, graphismes élevés; en bas: Full HD+/120 Hz, graphismes moyens).
Je suis donc passé par le mode "Recovery" (en appuyant sur le bouton d'alimentation et le volume du bas simultanément au moment de l'allumage) pour effacer le cache de l'appareil. J'ai ensuite effectué une réinitialisation complète du smartphone.
Une fois ces petits bidouillages élémentaires accomplis, je n'ai plus eu aucun problème de performances à part une légère surchauffe qui se dissipe assez vite. Je reste depuis en Full HD+ et 120 Hz et tout tourne de manière fluide sans aucun framedrop. Je ne peux pas vraiment intégrer ces problèmes dans mon évaluation, dans la mesure où ils sont peut-être liés au modèle de test que j'ai reçu (et à son utlisation avant qu'il soit envoyé à la rédaction).
Mais j'ai trouvé plusieurs posts de forum d'utilisateurs ayant souffert de problèmes similaires avec les versions Exynos 990. Le Game Booster de Samsung, une application d'optimisation des performances en jeu, n'a pas vraiment changé quoi que ce soit.
Ma première impression des performances du Galaxy S20 Plus étaient donc assez mitigées. Mais après quelques bricolages à la portée de l'utilisateur le plus profane, l'expérience était tout à fait à la hauteur d'un flagship à 1000 euros.
Un appareil photo efficace malgré un "faux" zoom
Le Samsung Galaxy S20 Plus embarque exactement le même module photo arrière que le S20 de base, à l'exception du capteur Tof supplémentaire pour gérer les données de profondeur (mode portrait). Vous disposez donc toujours d'un triple appareil photo composé d'un ultra grand-angle de 12 mégapixels, d'un grand-angle de 12 mégapixels ainsi que d'un téléobjectif de 64 mégapixels.
Le module photo du Samsung Galaxy S20+
Ultra grand-angle | 12 Mpx | 1.4 μm | F2.2 |
Téléobjectif | 64 Mpx | 0.8 μm | F2.0 |
Grand-angle | 12 Mpx | 1.8 μm | F1.8 |
Tof | 0.3 Mpx | F1.0 | |
Caméra selfie | 10 Mpx | 1.22 μm | F2.2 |
Capteur principal
De jour et dans de bonnes conditions d'éclairage, les photos sont très bonnes. Le piqué est au rendez-vous et on obtient toujours un bon niveau de détails. La colorimétrie est harmonieuse mais j'ai tout de suite perçu la saturation des couleurs dont Samsung a fait sa marque de fabrique.
Comme souvent, le logiciel identifie les éléments de la scène et décide à votre place ceux qui "doivent" être sublimés. Le ciel est plus bleu que jamais, l'herbe plus verte que nature. Mais là où ce rendu me gênait vraiment sur les modèles précédents comme le Galaxy S10, le S20+ parvient à proposer un résultat assez "naturel."
On est pas au niveau d'un rendu neutre comme chez Apple par exemple, mais l'effet carte postale des clichés sublimés artificiellement est ici très réussi. Vous pouvez voir ci-dessous la balance des blancs un peu trop chaude (les tons tirent légèrement vers le jaune) et le bleu du ciel trop saturé.
Je n'ai pas constaté d'autres problèmes au niveau de l'exposition qui est globalement bien gérée. La plage dynamique est très large même sur des clichés complexes. On conserve un bon niveau de détails dans les zones plus sombres du cliché alors que la scène est en plein soleil mais sans être surexposée.
Pour un meilleur niveau de détails, vous pouvez prendre des photos en 64 Mpx mais c'est alors le téléobjectif qui entre en jeu. Et ce dernier propose donc une meilleure définition ce qui est bien pour le niveau de détails.
De nuit, ou dans de faibles conditions de luminosité, le résultat reste satisfaisant. On sent toutefois que le logiciel lisse beaucoup l'image pour réduire le bruit qui reste cependant trop présent. Les couleurs perdent aussi un peu de leur superbe. Mais le mode nuit s'avère très efficace. On gagne nettement en piqué, comme vous pouvez le voir dans l'image ci-dessous et le cliché est indiscutablement plus lisible.
Capteur ultra grand-angle
De jour, le capteur ultra grand-angle est tout à fait cohérent avec le rendu du capteur principal en termes de colorimétrie, un peu moins en termes de niveau de détails. On perçoit aussi une nette distorsion sur les bords de l'image, qui est ici peut-être accentuée par ma composition maladroite illlustrée ci-dessous, je le concède.
Comme on peut l'observer sur l'image ci-dessus, le rendu est harmonieux comparé aux clichés pris avec le capteur principal. Le ciel est aussi bleu dans les deux photos, les couleurs tout aussi vives et l'exposition assez bien gérée en ultra grand-angle comme en grand-angle.
En dehors d'un certain effet "fish eye", les clichés restent globalement équilibrés, on retrouve les mêmes qualités et les mêmes défauts de balance des blancs et de colorimétrie que sur le capteur grand-angle. Dans l'ensemble, l'offre est plus que correcte.
De nuit en revanche, le résultat est nettement moins flatteur. Comme je le dis dans presque tous mes tests, c'est un défaut qui affecte l'ensemble des smartphones photo sur le marché. Les capteurs ultra grand-angle ne parviennent tout simplement pas à capter suffisamment de lumière et le traitement logiciel censé limiter la casse n'y peut pas grand-chose.
Les clichés illustrés ci-dessous en témoignent, le bruit numérique noie complètement la scène dans une bouillie de pixels et les clichés sont de toute façon trop sombres pour être exploitables.
Téléobjectif
Pour le zoom, Samsung a opéré un choix à contre-courant de la plupart de ses concurrents. Là où la tendance du marché est d'intégrer un téléobjectif avec une focale plus longue, le géant coréen a opté pour un capteur de 64 Mpx avec une focale équivalente 27 mm similaire à celle du capteur principal (26 mm). C'est donc un grand-angle traditionnel qui zoome en recadrant l'image pour simuler un zoom 3x.
Mon collègue Stefan spécialiste de la photo l'explique mieux que moi dans son test photo du Samsung Galaxy S20 Ultra. Mais pour faire plus concret, lorsque vous zooomez, le téléobjectif ne capture qu’un quart de l’image de 64 mégapixels pour faire un zoom x3. On se retrouve alors avec l’équivalent d’une photo de 16 mégapixels (64/4=16) prise avec un zoom optique.
Tant qu'on ne dépasse pas le grossissement 3x, le faux zoom du Samsung Galaxy S20 Plus est efficace et conserve un bon niveau de détails et la stabilisation optique du téléobjectif fait bien son travail. Mais comme le smartphone vient rogner dans l’image de base pour offrir des niveaux de grossissement, on perd évidemment en détails dès le grossissement 10x.
Avec le Samsung Galaxy S20 Plus, vous pouvez zoomer jusqu'en 30x, mais ce mode est vraiment sans intérêt si vous n'utilisez pas un trépied. La mise au point est impossible à main levée et les photos sont dans tous les cas à peine exploitables.
Capteur Tof et caméra selfie
Ce sont les objectifs les plus anecdotiques de la recette photo du Samsung Galaxy S20 Plus et je ne les utilise que très peu au quotidien. Pour faire court, le capteur Tof (time of flight) ou de temps de vol permet au smartphone de "mapper" en 3D la scène afin de mieux identifier les éléments de profondeur.
Le smartphone comprend alors mieux quel est l'arrière-plan à flouter et quel est le sujet au premier-plan à mettre en valeur lors de la réalisation de photos en mode Portrait. en résulte un Bokeh convaincant qui propose un détourage net et très propre.
La caméra frontale n'embarque pas de capteur Tof mais le mode portrait est également très propre comme vous pouvez le voir avec ce magnifique et rare selfie pris par un journaliste dans son habitat naturel. Les cheveux ne sont pas floutés au niveau des pointes et les branches de mes Bose Frames sont bien détourées.
- Vous pouvez consulter l'ensemble des photos de test publiées ci-dessus via cet album Google Photos ici.
Une autonomie solide (en 60 Hz)
Le Samsung Galaxy S20+ dispose d’une batterie de 4500 mAh. Sur le papier, c’est une belle capacité de charge et en utilisation réelle, le Samsung Galaxy S20 Plus m'a tenu largement une journée et demi avant de devoir le brancher sur secteur.
Même en lançant tous mes benchmarks graphiques un matin, j'ai pu enchaîner une séance de tests photo l'après-midi tout en me servant du GPS et de Spotify pour me balader dans le centre de Berlin. Selon le test de batterie PCMark que nous utilisons à la rédaction, le Samsung Galaxy S20 Plus tient près de 13 heures avant de passer sous les 20% de batterie.
- Lire aussi: Pourquoi la batterie de votre smartphone Android se décharge si vite et comment la préserver
Mais ça, c'est si l'écran est en 60 Hz. Si vous réglez le taux de rafraîchissement à 120 Hz, l'autonomie en prend sérieusement pour son grade. Ainsi, la seconde batterie de tests que j'ai fait passer au smartphone avec l'écran en 120 Hz en est venue à bout après seulement 9 heures.
En utilisation concrète, vous aurez du mal à dépasser la journée classique d'utilisation avec l'écran en 120 Hz. Je suis toujours en confinement et je sors très peu de chez moi, j'ai donc laissé les 120 Hz par défaut pour la fluidité générale. Mais pour un usage nomade et "actif", il faudra rester vigilant sur le niveau de charge ou rester en 60n Hz.
Le smartphone accepte la recharge rapide en 25 Watts et se recharge complètement en une heure via USB-C. Il propose aussi la recharge inversée (si vous avez des Galaxy Buds+ par exemple) en 9 Watts et la charge sans-fil en 15 Watts.
Verdict final
Avec ce modèle intermédiaire, Samsung a visé le juste milieu et fait mouche. Certes, mon confrère David estime que le Samsung Galaxy S20 de base est LE modèle à choisir parmi cette dernière gamme de flagships. Et je dois avouer que pour 100 euros de moins (909 euros contre 1009 euros pour le S20 Plus), vous ne perdez qu'un capteur Tof et quelques pouces de diagonale sur l'écran (6,2 contre 6,7 pouces) avec le S20 normal.
Mais je dois dire que l'autonomie trop juste du S20 normal et mon affection pour les très grands smartphones me fait vraiment pencher pour le Samsung Galaxy S20 Plus. J'ai été séduit par le design fin et épuré. La recette en photo est très convaincante et regorge de fonctionnalités et autres modes pour faire joujou sous tous les angles.
J'ai eu quelques soucis de performances au début mais après de rapides bricolages et une réinitialisation, l'Exynos 990 répond parfairement à mes besoins. Bien que je ne comprends pas pourquoi Samsung vend ses smartphones Exynos (objectivement moins puissants) au même prix que leurs équivalents Snapdragon.
OneUI 2 n'est pas mon interface préférée sur Android. Elle a néanmoins le mérite d'être ultra complète et d'offrir un vaste éventail de personnalisations. L'autonomie est tout à fait correcte à condition de ne pas forcer sur les 120 Hz de l'écran.
Et quel écran! Certes je suis habitué à OnePlus qui utilise les mêmes dalles Samsung et propose de très beaux displays, mais l'affichage proposé par le Samsung Galaxy S20 Plus est tout bonnement sublime. J'ai vraiment envie de continuer à l'utiliser au quotidien et voir s'il me poussera à basculer durablement chez Samsung.
Comme toujours, je n'aime pas conseiller des modèles à plus de 1000 euros, d'autant que je ne les achète pas pour mes tests et que le rapport qualité/prix est une "feature" selon moi, qui doit influer sur la note d'un test. Et je n'ai toujours pas pu tester le OnePlus 8 Pro, moins cher, qui me fait sérieusement de l'oeil.
Mais si vous ne jurez que par Samsung et que les Galaxy Note 10 ne vous ont pas séduits, le Samsung Galaxy S20 Plus marque une belle évolution et est un très bon choix pour ceux qui cherchent encore un flagship en 2020. Sinon, vous pouvez également opter pour le modèle de base.
Couleur photo décalé de la réalité, écran troué sur un format 20:9 inutile (et bizarrement personne ne fait des réflexions sur ce format batard, par contre les Xperia en ont eu des tonnes avec le 21:9), smartphone lourd...
Mais ta gueule c'est missié Samsung
La saturation des couleurs a toujours été là sur Samsung. C'est une question de goûts. Elle ne me gêne pas tant que ça reste modéré. Le traitement trop léger de l'iPhone 11/Pro est plus naturel par exemple, mais les photos claquent moins (et la balance des blancs est très moyenne). Le rendu photo global est quand même très bon.
Sur le format de l'écran, je ne vois pas le problème, c'est quasi devenue une norme sur les flagships actuels (mais je loupe peut-être un truc, je l'avoue). Le 21:9 n'était pas le seul problème des derniers Xperia et c'est hors sujet par rapport à l'article.
La question du poids est légitime. On aime ou on n'aime pas les gros smartphones. Mais sur un flagship, c'est difficilement évitable. Le OP 8 Pro pèse 200 grammes, l'iPhone 11 Pro 188 (malgré ses 5,8 pouces), le P40 Pro 209 grammes, l'Oppo Find X2 Pro 217 g.
Et le "missié Samsung" est mal placé mais j'ai l'habitude qu'on invoque mon prétendu manque d'objectivité dès qu'on est en désaccord avec mon avis.
Par contre, une explication sur le problème lié au ratio 20:9 "bâtard" m'intéresse vraiment, pour ma connaissance perso.
@Shaxxx En parlant de photo, qui veut du naturel aujourd'hui ? Les photos que vous voyez sur internet la grande majorité sont tous passé sous un photoshop. Les utilisateurs cherchent ce qui va flatté la rétine, épicétout.
Quand au format 20:9 et 21:9 je vous rejoins c'est clair que ça manque d'objectivité, le dernier est un standard de vidéo mais s'est fait hué contrairement au 20:9 qui comme vous l'avez dit bizarrement il passe dans la critique alors qu'il est encore moins adapté.